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Anne-Françoise Benoit, un prénom pour un nom



Dossier réalisé par Vincent Braud * Photos / Christophe Martin pour Kostar Publié dans le magazine Kostar n°43 - décembre 2014-janvier 2015


Pas forcément facile d’hériter d’un nom, même s’il est bien porté. Le poids de l’héritage familial sur ses épaules ? Anne-Françoise Benoit l’assume. Tout comme le fait d’être la seule “maître chocolatier”, saluée par la profession, fin octobre, à Paris.

Un jeune talent

D’aussi longtemps qu’elle s’en souvienne, Anne-Françoise Benoit vit avec le goût et le parfum du chocolat : « Pour autant, je ne me voyais pas faire “comme papa”. D’ailleurs ce n’était pas, un métier pour une femme. » Et ce n’est toujours pas le cas. Cet award de la première “chocolatière” de France, elle vient de le recevoir en 2014. Alors, c’est sur la pointe des pieds qu’elle a repris, sous un œil paternel bienveillant, la maison familiale créée en 1975. « Je lui ai demandé de rester un peu pour vraiment travailler avec lui. »


Le respect du produit

« Je crois que j’ai apporté à ce travail une touche de féminité… » Les pralinés traditionnels sont toujours là mais de nouvelles créations voient le jour. Associer une ganache à de l’ananas et de la fraise blanche du Chili (produite dans le Finistère !), ça n’allait pas forcément de soi. Mais ce qui la passionne avant tout, c’est le cacao et ce qu’on peut en faire. « Je sais qu’il y a, en Normandie, du chocolat au camembert et, ailleurs, du chocolat à l’huître mais ce n’est pas mon truc. » Le cacao, rien que le cacao avec, comme pour le vin, les aléas de la production : « D’une année sur l’autre, la qualité d’un cru peut varier. »


Japonais à l'amande

Rue des Lices, la vitrine est pédagogique : de l’arbre aux cabosses et des fèves aux produits finis comme ces bonbons de chocolat, ces tablettes de grands crus et ces empilements de boîtes qui font saliver. À Angers et au-delà de nos frontières. Comme au Japon, par exemple, on a craqué pour des triangles craquants – les “caramandes” – qu’Anne-Françoise a inventés pour eux… et pour nous. Si Anne-Françoise avait hérité d’un nom, elle n’a pas tardé à se faire un prénom.


Boutiques : 1 rue des Lices, Angers ; 33 rue Saint-Aubin, Angers ; 75 rue Saint-Antoine, Paris ; 77 rue de la Monnaie et 11 place du Théâtre, Lille.


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