Le Cheveu Blanc habille le numéro 87 du magazine papier

Texte / Patrick Thibault * Photos / Ameline Vildaer Publié dans le magazine Kostar n°87 - octobre-novembre 2023

Derrière Le Cheveu Blanc, il y a Clémence Porcheret qui revendique haut et fort une forme de militantisme féministe. « Ce mythe de la sorcière, la vieille femme seule, laide et mangeuse d’enfants, je me le réapproprie en validant par l'illustration le fait de vieillir, de ne pas correspondre aux normes de la société, physiquement ou dans les choix de vie. »

Originaire de la campagne près de Cholet, elle étudie le graphisme à LISAA Rennes et se tourne vers l’illustration. « J’ai adopté un style plus coloré quand j’ai décidé d’acquérir une tablette numérique, et j’ai progressivement trouvé une palette dans les tons pastel qui me plaît de plus en plus. » Son travail est lié à ses réflexions personnelles et donc à l’évolution de son féminisme militant. « J’ai d’abord commencé à parler de moi, puis j’ai voulu à tout prix représenter la diversité et être la plus inclusive possible, dans un but de normalisation des corps, de la santé mentale, des sexualités… »

« Une ode à la queerness et à cette inclusivité que je vise à tout prix.»

Elle s’installe à Nantes après avoir « fait le tour » d’Angers. Ses références artistiques ? Des illustratrices colorées et engagées comme Clémence Gouy ou Manon Louart. À l’international, elle aime Vikunia Illustration, Laura Klink ou Mirion Malle. Elle se fait une place dans l’illustration grâce à des publications dans Madmoizelle et Libération, ou encore les médias Yes We Ken, Le Club Sexu, le Podcast Haut les Coeurs.

Son travail pour Kostar ? « Une ode à la queerness et à cette inclusivité que je vise à tout prix.» Elle a utilisé des violets et des verts qui sont ses couleurs du moment. « Donc l’esthétique tire sur le kitsch, les paillettes et le fluo, un joli package pour une rentrée pas trop déprimante et pleine de style et d’évènements culturels. »

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