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Molécule : Je n’aime pas du tout l’idée du costume.”



Interview / Matthieu Chauveau * Photo / © Goledzinowski Publié dans le magazine Kostar n°86 - été 2023


Vous êtes quelqu’un de stylé, depuis quand faites-vous attention à votre look ?

C’est assez instinctif et spontané : je fonctionne un peu par phase. Depuis quelque temps, c’est chaussettes-Birkenstock. J’ai bien conscience que ce look peut faire débat mais c’est très confortable (sourire).


Pensez-vous avoir le costume de l’emploi de producteur électro ?

La manière dont je m’habille me semble assez en adéquation avec mon métier mais cela se fait naturellement. Je n’aime pas du tout l’idée du costume. Je suis comme je suis et je n’ai pas de tenue Molécule.


Vous n’avez donc pas à choisir votre costume de scène ?

Un peu quand même. Il y a toujours cette notion d’être à l’aise dans mes mouvements. C’est donc souvent léger parce qu’il fait chaud sur scène : un tee-shirt avec si besoin une surcouche veste en jean ou sweat, un jean ample, et casquette ou bonnet.


“J’aime beaucoup regarder les gens passer devant les terrasses de café.”

Quel rapport entretenez-vous avec la mode ?

Je ne suis pas à l’affût des tendances mais j’aime beaucoup regarder les gens passer devant les terrasses de café. J’ai aussi créé, il y a quelques années, une marque de chemises avec ma femme qui est styliste. Ça s’appelait Passé Moderne, c’était vraiment en mode artisanal, micro-collection ; on s’est fait plaisir.


Être à la mode, c’est quoi pour vous ?

J’aime bien une chanson d’un groupe qui s’appelait Les Escrocs. Le refrain disait : « Quand la mode est démodée, c’est démodé d’être à la mode. »


Avez-vous déjà retourné votre veste, par exemple avec votre prochain album qui s’annonce plus classique que les précédents ?

Cet album est en apparence plus classique mais aller travailler avec toutes ces légendes jamaïcaines que j’ai réunies, c’est pas donné à tout le monde. Pour moi, l’album a donc un caractère extraordinaire au sens littéral. Même si c’est vrai que je ne suis pas parti en immersion au Groenland ou sur un bateau comme j’ai pu le faire auparavant.


Avez-vous déjà pris des vestes ?

Évidemment. On en prend tous mais il faut continuer à initier des choses, entreprendre, oser malgré tout.


“Le chic ? Une question d’état d’esprit plus que d’apparence.”

Qu’y a-t-il dans votre valise quand vous partez en tournée ?

Le minimum : un bouquin, des écouteurs, mon ordi, ma trousse de toilette… J’aime avoir de la place dans ma valise pour ramener des souvenirs, des vêtements ou des petits cadeaux pour les proches.


Et quand vous êtes allé en Jamaïque produire votre prochain album, qu’y avait-il dans votre valise ?

Des petits cadeaux pour les chanteurs : des patchs, des tee-shirts, des bobs… J’ai aussi ramené des souvenirs de là-bas mais, je tiens à le préciser, que des choses légales (sourire) ! Un jeu de dominos, des tee-shirts, des autocollants et des cartes postales vintage. Et aussi plein d’idées, d’odeurs et d’images qui m’ont inspiré pour le disque.


À qui voudriez-vous tailler un costard ?

Je suis plutôt quelqu’un de peace donc, de prime abord, je n’ai personne en tête. Après, si je commence à réfléchir et à mettre mon degré de tolérance plus bas, il y a tout de suite beaucoup de monde qui arrive : au niveau des lobbies pharmaceutiques et agricoles, notamment.


Quel est le comble du chic ?

Une question d’état d’esprit plus que d’apparence. J’aime beaucoup la politesse, l’attention, la douceur. Et souvent, ça se retrouve dans les vêtements. C’est la simplicité, le classicisme voire le minimalisme. Less is more. Avec juste le petit détail qui fait la différence : un percing discret, une barbe mal rasée ou un chignon fait comme il faut.


Qui rêveriez-vous de déshabiller ?

Sharon Stone à l’époque de Basic Instinct, c’était quand même quelque chose !


Votre premier tee-shirt de groupe ?

J’ai un petit doute entre les Guns N' Roses, Nirvana et Pearl Jam. L’un des trois en tout cas. Comme pour Basic Instinct, ça remonte aux années 1990, mes années collège-lycée.


Molécule

Festival Scopitone, Stereolux, Nantes, 15 septembre.

Festival Panoramas, Le Sew, Morlaix, 23 septembre.

Nouvel album en octobre 2023.


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