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Alfred Cointreau, Mister cocktail



Texte / Arnaud Bénureau * Photo / DR Publié dans le magazine Kostar n°35 - avril-mai 2013


Alfred Cointreau, 26 ans et sixième génération à travailler pour l’entreprise familiale, est responsable de l’héritage pour la Maison Cointreau. Depuis deux ans, le jeune homme parcourt le monde pour promouvoir la liqueur à base d’écorces d’oranges créée en 1849 à Angers.


Si, aujourd’hui, sa vie était un biopic, on aurait bien vu Chabrol derrière la caméra. Et Guillaume Gallienne, devant. Le tout, passé au shaker David Fincher, période The Social Network. En effet, même si Alfred Cointreau est bien né, le futur marié est aussi connecté. Sur sa page Facebook, l’ancien de l’ISEG Nantes et Paris poste des photos : avec Dita Von Teese (68 likes), égérie de la marque depuis 2007, avec des bombes sud-américaines sorties d’on ne sait où (10 likes)…

Son job de rêve à lui, c’est ça : parcourir le monde pour défendre, promouvoir et perpétuer une marque créée en 1849 et donc le groupe auquel elle appartient, Rémy Cointreau (Mount Gay Rum, Passoa, le cognac Louis XIII…), pesait, à l’issue de l’exercice 2011-2012, 1 milliard d’euros.

Au téléphone, Alfred, bavard et étonnamment cool, nous coupe direct. « Non, je ne fais pas potiche. Toutes les marques de vins et spiritueux ont un grand ambassadeur. De par mon nom, il a fallu trouver une valeur ajoutée. Je suis donc Responsable de l’héritage de la Maison Cointreau. Mais je préfère Cointreau Heritage Manager. C’est plus court et plus sexy. » Ok, mais quel est le quotidien d’un Heritage Manager ? « J’ai la chance de ne pas connaître la routine. Là, je reviens d’Amérique du Sud. Je suis à Angers. Je vais partir pour la Belgique. Et en mars, je serai à Los Angeles. Partout, j’explique d’où vient Cointreau et quelle est son histoire. C’est vrai que je suis chanceux. Dans le milieu, on m’appelle lucky man. »


“Des concurrents essaient de nous imiter et de nous prendre des parts de marché. Mais je n’ai encore trouvé personne qui nous arrive à la cheville.”

Malgré tout, Alfred Cointreau, qui, avant de rejoindre l’entreprise familiale, a travaillé deux ans pour la régie publicitaire du Nouvel Économiste, pose un regard lucide sur cette liqueur, base de nombreux cocktails comme le Cosmopolitan ou la Margarita : « Cointreau est une belle endormie que je veux réveiller. En voyageant, je constate que c’est une marque mondiale. Des concurrents essaient de nous imiter et de nous prendre des parts de marché. Mais je n’ai encore trouvé personne qui nous arrive à la cheville. »

Des popup bars ultra-sélect au « fin fond du Cambodge », Cointreau est partout, « sauf dans les mauvaises crèmeries. Notre cœur de cible c’est les 25/45 ans ». Pile poil la tranche d’âge qui est en train de remettre au goût du jour la culture cocktail. « Ce renouveau n’est valable qu’en France. En Allemagne, aux États-Unis, en Angleterre, le cocktail, c’est culturel. Chez nous, c’est le digestif. Avec Cointreau, on essaie de contribuer à ce renouveau à travers une éducation aux cocktails ». Et aujourd’hui, quel est le meilleur endroit pour déguster un cocktail à base de Cointreau ? « Le Licoreria Limantour à Mexico ! » Le jour où l’on poussera la porte du bar, Alfred Cointreau sera déjà loin. Un autre spot aura fait surface, d’autres photos auront été postées sur Facebook… Arrête-moi si tu peux, en fait !




1849

Création de la Maison Cointreau.


1875

Finalisation de la recette du Cointreau.


1986

Sa naissance.


2011

Il intègre la maison Cointreau.


Mai 2013

Son mariage.

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