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Bodet Time, les temps modernes


Texte / Matthieu Chauveau * Photos / Bodet Time


« Avec le temps va, tout s’en va », chantait Léo Ferré. Pour les horloges Bodet (Trémentines, 49), le temps est, au contraire, le meilleur des alliés. Parce qu’il constitue leur cœur de métier mais aussi parce que, depuis 150 ans, l’entreprise ne cesse d’innover.

Bodet est donc le « leader européen de la mesure et de la gestion du temps », mais ne prenez pas la peine de chercher son nom sur les horloges de votre maison, la société, basée depuis toujours à Trémentines, s’adresse exclusivement aux professionnels. L’aventure démarre en 1868 quand Paul Bodet, menuisier de profession, installe sa toute première horloge sur le clocher de l'église de la commune. Suivront quatre générations de Bodet, jusqu’à l’arrière-arrière petit-fils, Pascal, aujourd’hui à la tête d’une entreprise d’envergure internationale comptant 690 salariés. Les secrets d’une telle longévité – et d’une telle santé (chiffre d’affaires de 71 millions d’euros en 2015) ? « La qualité de nos produits, fruit de la transmission des savoir-faire d’une vraie entreprise familiale, mais aussi notre capacité d’innovation », précise la chargée de communication Lolita Fergeault. Car, en un siècle et demi d’existence, la société ne s’est évidemment pas bornée à l’équipement des églises qui, chaque décennie, perdaient un peu plus de leurs fidèles.


Si trains et avions partent à l’heure, c’est donc grâce au travail effectué par une équipe de salariés (de l’ingénieur à l’ouvrier) dans une commune de moins de 3000 habitants de l’agglomération choletaise…

Dès les années 60, elle part à l’assaut des équipements sportifs (basket, volley…) avec la fabrication de tableaux de score. Dix ans plus tard, elle équipe la plupart des gares françaises, et des aéroports sur toute la planète (dont celui de Madrid Barajas). Des lieux où, question timing, ça ne rigole pas. « Qu’elles soient analogiques ou digitales, toutes ces horloges sont pilotées en réseau par une horloge mère. » Si trains et avions partent à l’heure, c’est donc grâce au travail effectué par une équipe de salariés (de l’ingénieur à l’ouvrier) dans une commune de moins de 3000 habitants de l’agglomération choletaise…

Jusqu’ici, rien que de très logique : passer de l’équipement des églises à celui des aéroports, c’est garder les yeux vers le ciel ! Une étape est franchie en 1987 quand la société se lance dans les logiciels de ressources humaines, avec la création du département Bodet Software. Cette fois-ci, il s’agit d’équiper les entreprises en « badgeuses » indiquant les entrées et sorties de personnel (la gestion du temps, toujours), avec tous les calculs inhérents à cette activité (heures travaillées, heures sup…). Une activité elle-même en perpétuelle évolution, comme toutes celles auxquelles Bodet s’intéresse : « La tendance actuelle va vers le plus de digital, de tactile et d’intuitif. Nos nouvelles badgeuses ressemblent à de vrais smartphones, avec plein de possibilités pour l’utilisateur. C’est aussi le cas de nos nouveaux contrôleurs de tableaux de score et des outils développés pour notre dernier département en date (2005), Bodet Isis, spécialisé dans le suivi de production et le pilotage d’ateliers. » Autant de destinées que le menuisier Paul Bodet aurait eu du mal à imaginer, même en lisant les romans d’anticipation de son contemporain Jules Verne.


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