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Carte blanche : “Archéologie poétique”, par Patricia Cartereau



Texte / Vincent Braud * Visuels / Patricia Cartereau Publié dans le magazine Kostar n°64 - février-mars 2019


C’est une première : Patricia Cartereau présente son travail à Nantes. Depuis sa sortie des Beaux-Arts en 1996, l’artiste a beaucoup voyagé. Beaucoup marché aussi. « J’ai grandi à la campagne et l’exploration de territoires fait partie de mon quotidien… » Pour Kostar, elle a choisi de présenter une série d'œuvres intitulée Archéologie poétique.

À travers ses dessins, ses toiles et ses sculptures, Patricia Cartereau nous invite à plonger notre regard dans le sien. Et ce sont les traces de ses explorations que l’on retrouve dans son travail. Cailloux dans une main, racines qui enlacent des pieds… le corps, comme le paysage, est en effet fragmenté. « J’ai besoin de ce rapport à la terre et au geste… il y a un côté artisanal dans ce que je fais. » Le caillou devient ainsi une trace d’un paysage qu’elle nous laisse la liberté d’inventer. Ou pas.

L’artiste embrasse avec la même délicatesse l’aquarelle ou la sculpture. En résidence dans cette commune du Mont-Blanc, c’est d’un état “quasi-extatique” dont elle va se nourrir. Mais nous ne verrons rien de ces paysages qui lui ont coupé le souffle, juste des fragments échappant à une géo-localisation désormais incontournable.


« Ce qui m’intéresse, c’est ce qui se greffe sur ce fragment. Le hors-champ, c’est le voyage qui continue. »

Son travail ? « C’est un peu de l’archéologie poétique… » Un trait, des couleurs, des formes…  Ce qu’elle donne à voir – une main, des pieds… – n’est pas lié à quelqu’un : « C’est parfaitement anecdotique. » Ce qui ne l’est pas, par contre, c’est le début d’une histoire que chacun peut y voir et se raconter. C’est un bout de chemin fait ensemble. « Ce qui m’intéresse, c’est ce qui se greffe sur ce fragment. Le hors-champ, c’est le voyage qui continue. » Et que l’artiste, aujourd’hui nantaise, ait plus souvent l’occasion de présenter son travail hors les murs ne la perturbe pas vraiment. « Ça me permet de voyager… » Et nous avec elle.




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