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Christophe Roussel, merci pour le chocolat



Interview / Arnaud Bénureau * Photos / Patrick Gérard Publié dans le magazine Kostar n°36 - été 2013


Originaire de Carnac, Christophe Roussel a parcouru le monde avant de se poser à La Baule. C’était il y a presque 10 ans. Cet été, le créateur de gourmandises, que l’on retrouve aussi à Guérande et Paris, continue d’éveiller les sens de sa ville d’adoption avec l’ouverture de deux nouvelles adresses : avenue du Général de Gaulle et sous les halles du marché.


À 46 ans, le chocolatier pâtissier à succès ne veut surtout pas que l’on se méprenne à son sujet : « Je suis issu d’un milieu modeste et je suis resté simple. Je ne veux pas passer pour quelqu’un que je ne suis pas. Je ne suis jamais sorti de mon job. » Ainsi, Christophe Roussel n’est pas devenu une tête de gondole, une marque bankable. « Il faut savoir remettre les choses à leur place. Nous faisons simplement des gâteaux et des chocolats. »

Cet amoureux du mille-feuilles est resté fidèle à celui qu’il était en 1998 lors de l’ouverture du Caprice, pâtisserie nazairienne. « Je me suis retrouvé seul à décider, explique Christophe Roussel qui s’est formé aux quatre coins de globe (Uruguay, Suisse, Antilles…). Mais je pouvais imaginer des produits comme je le voulais. » Des gourmandises « généreuses et créatives ». En 2004, il décide de passer à la vitesse supérieure et de s’installer à La Baule. Mais le succès est déjà là. « À Saint-Nazaire, je bossais déjà régulièrement avec des restaurateurs baulois. Ma pâtisserie relativement moderne plaisait. À l’époque, nous étions dans les premiers à proposer une douzaine de sortes de macarons différents. »


“La créativité est le moteur de l’entreprise.”

Rapidement, Christophe Roussel enchaîne les tubes : La Religieuse pas très catholique (2005), les Kisses From (2006) ou encore l’Électro’choc (2011). « La créativité est le moteur de l’entreprise. Mais si je prends l’exemple de La Religieuse pas très catholique, il n’y a pas eu énormément de recherche. Aujourd’hui, on revisite les classiques et la pâte à choux reste un des desserts favoris des gens. La religieuse, c’est deux choux. La nôtre, on l’a rehaussée d’un chou. » Cet été, sur le marché de La Baule où il ouvrira le 1er juillet son nouveau spot, Christophe Roussel inaugurera le Paris-Palerme, remix à base de pistaches de Sicile du Paris-Brest. « Il fera 50 centimètres de long. C’est un gâteau que l’on partage. Sur le marché, je ne souhaite pas proposer les mêmes gâteaux que l’on trouve dans nos boutiques ». Et des boutiques, La Maison Roussel en compte cinq. « Au début, c’était une toute petite entreprise de quatre personnes. Aujourd’hui, nous sommes 25. Il a fallu être patient. Lorsque nous avons voulu nous installer à La Baule, nous avions repéré une belle pâtisserie avenue du Général de Gaulle. Nous n’avions pas réussi à l’acheter. Au niveau des banques, ça ne marchait pas. Cette pâtisserie a disparu au profit d’un magasin de vêtements. »

Hasard de l’histoire, en s’installant récemment en bas du cœur touristique, historique et économique de la ville, Christophe Roussel a pris la place d’un magasin de vêtements. « Je ne suis absolument pas revanchard. Mais c’est plutôt sympa. » À l’image de cet agitateur gourmand à la créativité et à la générosité sans limites !




1983-1985

Apprentissage


1986

Première expérience en restauration au Bourgogne à Punta del Este, uruguay.


1994

Naissance de mon fils qui est aujourd’hui pâtissier.


1998

Ouverture de la pâtisserie Le Caprice à Saint-Nazaire et naissance de sa fille.


2004

Ouverture de la boutique Christophe Roussel à La Baule.

2011

Ouverture de la boutique Duo créatif avec Julie à Montmartre.

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