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Le vent, la vague, l’étoile par Makiko Furuichi


Kappa / 40 x 30 cm / aquarelle sur papier / 2022

Texte / Christophe Cesbron * Portrait / © Isabelle Meister Publié dans le magazine Kostar n°90 - avril-juin 2024


À l’occasion de l’exposition qui commence au Musée des Sables d’Olonne, Kostar ouvre ses pages à Makiko Furuichi, jeune artiste japonaise, dont l’univers étrange et coloré ne cesse de déborder, se multiplier, suivant un élan, une fluidité aussi rêveuse que fascinante.


Née au Japon, Makiko Furuichi arrive à l’école des Beaux-Arts de Nantes en 2009 après avoir fait des études de peinture à l’huile à Kanazawa. L’exposition à laquelle elle participe en 2018, au Frac des Pays de la Loire, la chambre qu’elle peint pour le VAN à l’hôtel Amiral en 2019, tout comme le travail graphique qu’elle élabore pour les visuels de Angers-Nantes Opéra la révèlent auprès d’un plus large public.   Invitée cette année par le MASC, musée d’art moderne et contemporain des Sables d’Olonne, Makiko Furuichi investit les combles, magnifique espace sous la charpente de l’ancienne abbaye. Quand elle y pénètre, lors de sa première visite, elle a l’impression d’entrer dans un énorme ventre, celui de Monstro dans lequel Pinocchio est absorbé et retrouve son père. C’est autour de cette idée qu’elle pense et développe un parcours à l’échelle du lieu, proposant aux visiteurs l’expérience d’une immersion dans le ventre de la peinture, dans l’antre de sa tête, dans la fluidité de la couleur, dans la pénombre d’un inconscient presque liquide, méandres d’un univers flottant qu’elle emprunte autant à la culture japonaise qu’à l’histoire de l’art occidental. Avec Makiko Furuichi, la peinture semble se libérer de la toile, s’enivrer, proliférer, s’étendre, se répandre, pour imprégner l’espace et distiller des présences fantomatiques, malicieuses, ricanantes, diffuser des parfums rêveurs. Entre abstractions liquides, entrelacements végétaux, apparitions spectrales et animalières, l’univers de Makiko s’infiltre, vogue, entraîne le visiteur dans un étrange périple.   Le titre de l’exposition, Le vent, la vague, l’étoile, est emprunté à un texte de Baudelaire : (…) Le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront : "Il est l'heure de s'enivrer ! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise."  Et de peinture, évidemment !  


Makiko Furuichi, MASC – Musée d’art moderne et contemporain, Les Sables d’Olonne, 31 mars au 31 décembre.



Images 1, 3 et 4 : © Guillaume Ayer / Résidence 2023 Pontmain Image 2 : Kappa / 40 x 30 cm / aquarelle sur papier / 2022

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