top of page

Portefeuille artistique : Icônes, par Cédric Martigny

  • signature 1
  • 18 nov.
  • 2 min de lecture

Icônes - Anne Marie Kondom © Cédric Martigny
Icônes - Anne Marie Kondom © Cédric Martigny

Texte / Christophe Cesbron * Photos / © Cédric Martigny Publié dans le magazine Kostar n°98 - décembre 2025-janvier 2026



© Cédric Martigny
© Cédric Martigny

La dernière série de Cédric Martigny saisit quelque chose de la culture queer à travers 20 portraits de personnes venues poser pour lui dans un studio improvisé. Kostar a craqué pour le photographe installé à Saint-Aubin-du-Cormier, invité du Glaz Festival – Rencontres internationales de la Photographie de Rennes.








Cédric Martigny s’intéresse aux corps ; le corps au travail, le corps social, le corps politique, le corps en mouvement, le corps en tant que langage. Debout sur une stèle dorée, devant un paysage « originel », parés de leurs habits de lumière, maquillés, tenant une posture travaillée, faisant face au spectateur, les photographié.es ressemblent aux saint.es, héros, déesses des tableaux de la Renaissance. Ils-elles ont une présence incandescente, incarnent une identité rayonnante, portent l’étendard d’un combat. « J’avais envie de travailler avec des gens de la communauté LGBTQIA+, de mettre en lumière l’actualité de leur combat, la diversité de leurs identités, la richesse de leur culture. »  


“Chaque portrait est le fruit d'une rencontre et d'une collaboration”

Lauréat du Prix International Glaz (Séoul 2024), le photographe est attentif au langage des corps, à la signification des gestuelles, à la composition scénographique de l’image. Il conçoit un dispositif scénique proche de celui de Bellini pour le retable de Pesaro, mêlant un espace architectural à un espace naturel dans lequel posent des personnages. Il demande à chacun.e de choisir son costume, son maquillage et l’image du paysage qui apparaît derrière. Il propose aussi d’écrire à la main une lettre à l’enfant, l’adolescent.e ou le.la jeune adulte qu’il.elle a été. Juxtaposition touchante à côté du portrait. « Le Drag est un acte de résistance, un espace de liberté, une forme de célébration de moi-même, de tout ce que tu ne montres pas encore enfant. Je mets en réalité tes rêves », écrit Revharia au petit garçon qu’elle était.  « Chaque portrait est le fruit d’une rencontre et d’une collaboration. Ils.elles m’ont expliqué les codes, l’esthétique, le vocabulaire, les questionnements qui fondent la culture queer. Ensemble, on a cherché la posture la plus juste, la plus représentative. Chaque image a été validée avec le modèle. » La plupart très jeunes, qu’ils soient en phase de transition, non-binaire, drag queen, drag king, militant, danseur de voguing, handicapé, gayparent, ils.elles prennent à travers l’image une dimension quasi sacrée, iconique, sublime.  

Glaz Festival – Rencontres internationales de la Photographie de Rennes, jusqu’au 4 janvier.



De haut en bas, de gauche à droite : Icônes - Fanny © Cédric Martigny

Icônes - Sacha © Cédric Martigny

Icônes - Arcanelle © Cédric Martigny

Icônes - Tris © Cédric Martigny


bottom of page