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Souljahdom, du rêve plein la rue



Texte / Matthieu Stricot * Photo / DR


Street artiste à l’âme musicale et à l’esprit rêveur… C’est ainsi que l’on pourrait définir Souljahdom qui diffuse sa peinture au pochoir aux quatre coins de Rennes. Des œuvres conviant la puissance féminine et invitant au sourire. 


C’est l’histoire de trois frangins réunis dans le garage familial, entourés de planches de skate, de t-shirts et de stickers. « Mon grand frère avait lancé une marque de streetwear. Ensemble, nous nous sommes passionnés pour la peinture au pochoir », se souvient Dominique Gonthier, qui conserve cette passion d’enfance. Baignant dans l’univers dub et reggae digital, il se trouve un nom : Souljahdom !   

En 2004, le natif de Haute-Savoie, devenu menuisier, débarque en Ille-et-Vilaine. Il sillonne la campagne où il perfectionne son art du pochoir avant de s’installer à Rennes en 2021. « La ville compte de nombreux férus de street art. Il y a beaucoup d’espace, ce qui est idéal pour développer mes activités artistiques. »  


“Faire rêver les gens dans ce monde parfois un peu terne”

Son esthétique comporte deux leitmotivs centraux : la couleur bleue, symbole de l’espoir, et le visage des femmes. « Je souhaite faire ressortir leur force afin de leur redonner la place qu’elles méritent », explique l’artiste. Il puise aussi dans la mythologie pour apporter de la splendeur aux regards ou aux sourires de ses trombines. Il sait aussi laisser libre cours à son imagination. Récemment, il a conçu la déesse Mataki, en s’inspirant de l’œil bleu grec destiné à éloigner le mauvais sort…    

Il réalise des toiles de petit format, avant de reproduire ce modèle avec différents calques et plus ou moins d’ornementation. Il apprécie la partie la plus fastidieuse du travail au pochoir : la découpe. « Ce temps long me laisse le loisir de penser à la vie et au monde qui m’entoure. » Les toiles terminées, Dominique met un point d’honneur à les reproduire un peu partout, dans la rue, pour « faire rêver les gens dans ce monde parfois un peu terne ».   

Il ne craint pas de s’attaquer à des fresques murales impressionnantes (façade du Village d’Alfonse…). L’artiste autodidacte et multifacettes s’essaye désormais à la poésie, sous le pseudonyme de Tisserand de Quatrins. Une quête créative sans fin !  

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