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Stéphane Thidet, sables mouvants


Texte / David Lecerf * Photo / Antoine Avignon

En matière d’installations, Stéphane Thidet est une sorte de maître. Juste après la Chiesa di Santa Monaca à Florence, La Conciergerie à Paris et La Maréchalerie à Versailles, il investit la Chapelle du Genêteil en Mayenne.

On pourra dire que la Chapelle du Genêteil en a vu d’autres tant il est vrai qu’elle accueille des artistes prestigieux pour des installations in situ remarquables. « Un sol de sable travaillé au vent dont le pourtour sera une promenade en bois et, suspendu, un dériveur un peu en diagonale, fond de coque vers le haut avec un long mat motorisé qui dessinera un cercle dans le sable. » C’est par ces mots que l’artiste nous présentait son projet quelques jours avant l’installation.

Intarissable, il parle de la question du lieu qui l’a habité tôt, avant celle de l’objet. Il évoque la question de la présence du public qui ne peut pas accéder au paysage. « C’est une invitation et une exclusion : quand on est dans le paysage, ça devient un territoire, la notion de distance importante ». Depuis deux ans, il explore le dessin sur des surfaces meubles, depuis la Biennale de l’Oural, Taipei et le Collège des Bernardins. « La question de tourner en rond m’habite aussi depuis l’abbaye de Maubuisson ».


« Je ne me sers pas des lieux comme d’un écrin pour montrer mes œuvres, je travaille par imprégnation. »

Le bateau fait écho à la charpente en bois de la chapelle : « la première fois que j’ai visité le lieu, j’ai demandé des documents sur les bateaux qui circulaient dans la région. Je ne me sers pas des lieux comme d’un écrin pour montrer mes œuvres, je travaille par imprégnation. » Le Tour du vide pose cette question du voyage immobile qui raconte une autre forme de voyage. Après une plongée dans cet espace, le spectateur pourra retrouver Stéphane Thidet à Chaumont-sur-Loire, à Taipei, à la base sous marine de Bordeaux, au Grand Palais dans une expo sur la lune, à la Biennale de Lyon. Le tour ne fait que continuer et le mouvement s’annonce perpétuel.


Stéphane Thidet, Le Tour du vide

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