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Une ville ailleurs : Austin par Thylacine



Texte et photos / Thylacine Illustration / Marion Barraud pour Kostar Publié dans le magazine Kostar n°47 - octobre-novembre 2015


© Louis Jammes

William Rezé, alias Thylacine, n’en finit plus de faire le buzz avec son électro subtile nourrie de multiples influences. Dans le cadre du partenariat entre Angers et Austin, l’Angevin a participé pendant une semaine, en mars dernier, au SXSW, l’énorme festival pluridisciplinaire.

J’ai eu l’occasion de découvrir beaucoup d’autres villes depuis Austin, et certaines feraient sûrement davantage rêver. Mais Austin est peut-être une des seules où je pourrais finalement rester pour y vivre, et je ne m’y attendais pas vraiment.

Il faut dire qu’elle est complètement à part des autres villes du Texas. Hormis les énormes pick-up, la country et les policiers en santiags, c’est la seule ville démocrate de l’État. Et il y règne une ambiance délurée et un peu punk-hippie, qui contraste totalement avec le reste du Texas. C’est de réputation la ville où tous les artistes, musiciens et autres weirds texans se réfugient pour éviter le patriotisme conservateur. Et c’est clairement ce qui donne son intérêt à Austin. Car même si son downtown à de jolis gratte-ciels, mieux vaut ne pas y aller pour l’architecture et le paysage, c’est une ville américaine quoi. Et la seule attraction territoriale, une rivière (wow !), s’avère être artificielle et bourrée de mercure. Personne n’y trempe un doigt de pied.


“L'ambiance qui s’en dégage est vraiment et simplement joyeuse.”

Mais l’ambiance qui s’en dégage est vraiment et simplement joyeuse. Alors le cadre du festival SXSW y joue énormément, certes, et ça tombe pendant le springbreak en plus, histoire de rajouter les mini-shorts à la musique dans tous les coins de rue. Mais voilà, j’ai des souvenirs de fous rires général dans le tramway, de discuter avec n’importe qui très facilement. Et surtout, chose impensable, en une semaine de concerts, beuveries, etc., je n’ai pas vu UNE SEULE personne s’engueuler. Essayez d’avoir ça à Paris le jour de la Fête de la musique, je vous souhaite du courage.

Nan voilà, il fait juste beau, la ville n’est pas immense, les burgers sont délicieux, tout le monde est content, c’est cool.

Et tous les clichés qu’on a sur l’Amérique des vieux films, les skaters blonds aux cheveux longs en vans troués, les rockeurs en blouson de cuir avec la banane, les flics en ray-ban et chapeau de cowboy qui mangent des donuts, ils vivent encore tous là-bas en fait.







Une ville d'exception


Dans un Sud globalement conservateur, Austin décoiffe. La capitale du Texas soigne son image de ville rebelle. L’ancienne ville industrielle abrite les sièges et usines de l’american tech (de Dell à Apple en passant par HP…), mais c’est aussi une étonnante capitale culturelle.


Y aller

Pas de vols directs pour Austin depuis Paris. Passage obligé par Atlanta, desservie par plusieurs compagnies dont Delta. Avec escale, comptez une bonne quinzaine d’heures de vol et environ 900 € aller-retour. Le bon plan peut être de choper un vol low cost (avec Frontier par exemple).


Y séjourner

À défaut de disposer d’une voiture, mieux vaut trouver un hôtel dans le centre. Les prix grimpent très vite. Quant aux motels, ils peuvent être à 15-20 km. La formule auberge de jeunesse est une alternative. Comme cette ancienne caserne des pompiers, Firehouse Hostel, idéalement placée, à 25 €/nuit pour nostalgiques des dortoirs.


Circuit Kostar

Le soir, tout se passe, ou presque, dans et autour de la 6e rue. On peut dîner au Parkside, une brasserie allumée sur east 6th street, avant d’aller goûter la Austin amber en écoutant de la musique dans un des bars et pubs du quartier. Direction l’hôtel Vegas, le Hole in the wall ou… ailleurs. The Austin Chronicle est un parfait agenda pour trouver “the” place to be. n Côté musées, The Contemporary Austin – qui regroupe le Jones Center et la Laguna Gloria – annonce la couleur et le pont sur l’avenue est un rendez-vous très populaire au coucher du soleil. Autre (petit) musée intéressant, le Blanton museum, au coin de Luther King et Congress avenue.

Pour la carte postale, on salue le Texas State Capitol. Les Texans ne sont pas peu fiers d’un monument plus grand que son homologue de Washington. Et pour l’ambiance très sud, on fait un tour au Franklin, “le” barbecue de la ville. Patience de rigueur surtout durant le SXSW. Mais on peut se régaler à peu de frais en street food, dans le South congress. Le Chi’lantro est un must dont on peut suivre le circuit sur twitter. n Austin est aussi une green capitale. Le Zilker Park (142 hectares) en est le poumon vert. Les Stones y ont joué (en 2006) devant 42.000 personnes et, aux beaux jours, on peut faire trempette dans le Barton Spings pool, alimenté par une source naturelle. La température y reste presque constante : 20°, même en hiver.


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