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Une ville ailleurs : Séoul par Pierre de Maere


Depuis la sortie de Un jour, je marierai un ange, le Belge Pierre de Maere a beaucoup tourné et ça n’est pas fini ! Révélation masculine de l’année aux Victoires de la musique 2023, il y a aussi été nommé 2 fois en 2024. K de Kostar début 2023, il nous emmène cette fois à Séoul, capitale de Corée du Sud. Texte et photos / Pierre de Maere Publié dans le magazine Kostar n°90 - avril-juin 2024


Je suis parti une petite semaine en Corée avec Xavier, mon frère de sang. C’était la première fois que je mettais le pied en Asie et je suis d’autant plus heureux de l’avoir fait avec lui.

Avant de commencer à raconter mon voyage, je me dois de rappeler son objet premier : désormais ambassadeur du joailler Bvlgari, j’ai été invité par la marque romaine à Séoul pour célébrer leur gamme Bzéro1. Tout simplement sublime. Je n’y suis resté que quatre jours, dont un et demi pour travailler avec Bvlgari. Là, tout le challenge va être d’essayer de vous en dire le plus, avec le peu. Qu’est-ce que je retiens de ces quarante-huit heures à Séoul ? 

J’ai été positivement marqué par plusieurs choses. À commencer par le dépaysement absolu. Je m’explique : les Coréen.nes ne parlent quasiment pas anglais. C’était la première fois que je me retrouvais dans cette situation et c’était tout ce dont j’avais besoin pour totalement déconnecter. Je me sentais tel une sorte d’aventurier à ne pas savoir comment commander à manger. Je galérais mais je trouvais ça assez rafraîchissant et agréable de sortir de ma zone de confort.


“Tout est démesurément grand, fascinant de modernité.”

Autre point, l’immensité. Alors c’est l’image que nous, Occidentaux, nous faisons des mégalopoles asiatiques, comme Tokyo, Hong Kong, Singapour ou encore Séoul. On peut être déçu à se faire des idées trop précises mais, dans mon cas, la surprise était plus forte que je ne l’imaginais. Tout est démesurément grand, fascinant de modernité. Par exemple, je logeais au Sofitel Ambassador et, en face de ma chambre, il y avait la Lotte World Tower, la plus haute tour de Séoul et la cinquième tour la plus haute du monde. Elle fait 555  mètres, 123 étages, et je la voyais là, tous les jours, en face de moi. C’est complètement dingue. Cette ville est construite tellement haute et tellement grande que tous les superlatifs peuvent la définir ! Je n’étais jamais allé dans une ville de cette nature, ni même aux USA où l’on peut retrouver cette sensation dans des villes comme New York ou Chicago, j’imagine.

C’était éblouissant mais je dois avouer que, ce que j’aime dans une ville, ce sont les petits quartiers dans lesquels on se promène, les ruelles charmantes… Je m’y projette beaucoup plus, personnellement. J’ai aussi été marqué par les boutiques, par tout ce qu’ils vendent, dans la quantité comme dans la diversité. C’est drôle et en même temps assez effrayant de voir ces montagnes de gadgets, à ne pas savoir quoi en faire, ni même à quoi ça peut servir. Je pense que j’ai été directement confronté à ce qu’on appelle “la surconsommation”. 

Je terminerai par une touche plus positive : les gens ! D’abord la politesse : où que l’on aille, nous sommes reçus avec beaucoup de gentillesse et d’immenses sourires se dessinent sur leurs visages. La propreté incroyable : interdiction de fumer dans la rue. La discipline, c’est une autre définition en Asie. C’est une manière d’être qui n’est pas forcément la mienne puisque j’aime laisser libre cours à l’improvisation mais, pendant une semaine, c'est captivant de découvrir une telle culture.


“L’esprit “mode” d’une ville, d’un pays et la qualité de ses magasins, ça m’intéresse.”

J’adore la mode, ce n’est pas un secret. Par conséquent, dès que je voyage, je jette toujours un coup d’œil à la façon dont les gens s’habillent. L’esprit “mode” d’une ville, d’un pays et la qualité de ses magasins, ça m’intéresse. Les Coréen.nes, à Séoul, sont indéniablement des personnes qui ont beaucoup de goût et qui s’habillent très bien. J’ai été frappé par leurs friperies. Je n’ai pas l’habitude d’être très “friperies” en Europe. À Séoul, elles restent ouvertes jusqu’à minuit et sont pleines de belles surprises. En tout cas pour moi puisque j’en ai mis deux/trois dans ma valise ! 

J’aimerais pouvoir vous en dire plus sur la ville mais il aurait fallu avoir plus de temps et l’occasion de sortir davantage. S’il y a une “attraction” que je ne peux que vous conseiller, c’est le quartier de Hongdae. J’y ai passé toute une soirée. C’est LE quartier jeune, dynamique et effervescent, surtout le soir ! On y trouve des jeux, des stands de tir (ma nouvelle passion), des restaurants, des bars et des boîtes à en perdre la tête. Avec tous types de musique, ce qui en fait un endroit idéal pour sortir et s’amuser. 

Bon après, je pourrais vous parler de la taille indécente de ma chambre, aussi indécente que l’immensité de l’architecture autour de moi mais ce n’est peut-être pas intéressant…

En somme, c’était très court, très dépaysant, peut être que ça vaut le coup de creuser un peu plus. Mais merci la Corée, merci Bvlgari !

Zénith, Paris, 28 mars  Festival Mythos, Rennes, 14 avril  La 7ème Vague, Brétignolles-sur-Mer, 10 mai  Papillons de Nuit, Saint-Laurent-de-Cuves, 18 mai Festival du Roi Arthur, Bréal-sous-Montfort, 25 août.






Revoir Séoul

Terre de constrastes ? La formule est d’une banalité… Pourtant, Séoul présente à la fois une architecture contemporaine des plus audacieuses et (heureusement) de beaux vestiges de son passé.

La (déjà) vieille N Seoul Tower, tour de télécommunication inaugurée en 1975, offre une vue panoramique sur la mégalopole et son accumulation de gratte-ciels. La jeune génération d’architectes se veut plus soucieuse d’environnement et de développement durable. Mass studies a ainsi imaginé un concept store entièrement recouvert de végétation ou encore le Musée du thé qui, lui aussi, mérite le détour. Séoul conserve l’immense palais de Gyeongbokgung. À vrai dire, de ce qu’il était en 1395, il ne reste plus grand chose mais la Corée a toujours mis un point d’honneur à reconstruire à l’identique (et à entretenir !) son patrimoine historique. Idem pour le palais de Changdeokgung, entré au patrimoine de l’Unesco en 1997.

Pour se remettre de ces visites, direction Hongdae, “le quartier qui ne dort jamais”. Petits (et grands) restos, bars et clubs branchés, musique live et karaoké… on y fait la fête jusqu’au bout de la nuit. Demain est un autre jour mais ça, Pierre l’a déjà dit !

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