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Yoann Buffeteau habille le numéro 80 du magazine papier



Texte / Patrick Thibault * Photo / Yann Peucat pour kostar Publié dans le magazine Kostar n°80 - avril-juin 2022


Yoann Buffeteau fait de la musique depuis toujours. Et c’est elle qui l’amène au graphisme. « Je n’étais pas un dessinateur, j’étais un bidouilleur et je voulais être photographe. » En enregistrant un disque, on lui demande de réfléchir à une pochette de disque. Le résultat plaît. « Je me suis inventé graphiste ! », s’amuse le Rennais. Le début d’une histoire qui dure depuis 18 ans pour cet autodidacte qui ne connaissait guère que la typographie gothique que lui avait appris sa grand-mère. « Je ne sais pas faire deux fois la même chose, je passe du coq à l’âne. » Parfois, Yoann Buffeteau regrette presque de ne pas avoir « une patte identifiable », comme Miosche qu’il adore. Il se rassure lorsqu’il plonge dans le travail de Saul Steinberg dont il apprécie la grande diversité des travaux. Côté références et influences, il aime aussi Escher Maurits Cornelis pour son jeu avec les illusions d’optique, ou encore Peter Saville. « Mon idôle, c’est le photographe Gilbert Garcin, un bidouilleur aussi. »

Pour Kostar, comme pour le festival Les Embellies avec lequel il travaille depuis des années, Yoann Buffeteau veut exprimer une sensation, un état. « Je n’aime pas expliquer, je veux que ça soit les gens qui interprètent. » La couleur bleue est venue de ses recherches récentes sur une fleur, la clitoria ternatea, qui le passionne pour ses vertus. En couverture, il y a un saule et une rivière pour apaiser. « En même temps, il y a un côté pré-apocalyptique qui vient de mes rêves. J’ai voulu des formes saillantes qui s’enfoncent dans le sol, un côté 2001 L’Odyssée de l’espace. » Techniquement, c’est du crayon bleu sur du papier millimétré grand format : « Je voulais que ça soit fait à la main, sans retouche, comme des dés jetés ».







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