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À l'Ouest, du nouveau


Eva Hélia © William Baudouin

Dossier réalisé par Matthieu Chauveau, avec la participation de Nora Moreau, Fabienne Ollivier et Matthieu Stricot Publié dans le magazine Kostar n°83 - décembre 2022-janvier 2023


Le grand Ouest ne manque jamais d’artistes émergents. Certains sont programmés aux Trans Musicales et aux Bars en Trans, mais aussi au BISE Festival (associé aux BIS - Biennales Internationales du Spectacle) à Nantes. Kostar en profite pour faire le tour du territoire et mettre en avant seize jeunes projets musicaux prometteurs. Envoyez la musique !


Folk transformiste

Vicky Veryno © Mott'

Sur la pochette de son premier album, elle pose, parfaitement apprêtée pour sortir en soirée. Du (non-)genre queer, Vicky Veryno pratiquant l’art du drag. Sauf que, derrière le maquillage, perce un regard mélancolique pas tout à fait raccord avec l’extravagance et les paillettes de rigueur dans le milieu. Pour une participation au Drag Race, c’est donc raté. Mais pour une entrée remarquée dans la scène pop indé hexagonale, c’est réussi. Pas d’electro tapageuse chez la Rennaise, ni même de glam rock. Plutôt une musique très introspective, d’ordinaire jouée par des artistes beaucoup moins stylés. On croise chez Vicky Veryno le folk lunaire d’un Nick Drake, l’ambition artistique d’un Radiohead et le sens de l’espace d’un Talk Talk. Tout cela au service de compositions entre chien et loup, où l’identité est trouble comme chez le Lou Reed de Transformer. Qui est vraiment Vicky Veryno ? Elle-même ne le sait peut-être pas. Et ses chansons n’en sont que plus mystérieuses et obsédantes.

Vicky Veryno, le 10 décembre, Les Trans Musicales, L’Étage, Rennes.


Joli coup

Beau Bandit © Laurent Guizard

Attention, tout nouveau groupe que ce Beau Bandit. Il donnera pour les Trans Musicales son premier concert, après seulement trois mois d’existence et deux singles dévoilés… On devine pourtant dans le très efficace The Big Kaboom (production léchée, voix assurées, mélodie accrocheuse) une solide expérience. C’est que cette pop fraîche et revigorante est en réalité le fait de musiciens chevronnés, déjà bien identifiés sur la scène rennaise. Beau Bandit, c’est un joli coup monté par Pierre Vital-Gérard et sa bande, jadis connus sous le nom de Santa Cruz. Le déclic ? Les décidément très déstabilisantes périodes de confinement. Quand certains artistes en ont profité pour se remettre en question le temps d’un album, la formation americana a, après 20 ans de bons et loyaux services, carrément décidé de changer de nom, de style et de chansons. Fini le folk pleurnichard, place aux vrais tubes pop, comme les Beatles à leurs débuts mais avec 30 ans de plus.

Beau Bandit, le 8 décembre, Les Trans Musicales, L’Étage, Rennes.


Rêveries du shoegazer solitaire

Sarakiniko © Morgane Caux

Repéré dans des groupes fortement déconseillés aux personnes souffrant d’acouphènes (FTR, Venera  4, Maria False), Yann Canevet calme le jeu dans son projet solo Sarakiniko. On le surprend même, dans son superbe premier clip, en marcheur solitaire dans une forêt qu’il jure dotée d’un esprit. C’est que, avant d’enregistrer Red Forest, Canevet a vécu plusieurs mois dans les bois au milieu des cerfs, des renards, des chevreuils… et d’une multitude de sons qui, on le devine, ne sont pas sans rapport avec les distorsions que le musicien inflige à sa guitare. Mais nous ne sommes pas dans la jungle et à Moncontour, petite commune des Côtes-d'Armor où Sarakiniko a établi sa tanière, les animaux ne font pas si peur. Il y a en tout cas dans le shoegaze (cet art de jouer les yeux rivés sur ses pédales d’effets et donc sur le bout de ses chaussures) du garçon, une vraie douceur dans la saturation. Fans de My Bloody Valentine, vous avez trouvé votre guide forestier.

Sarakiniko, le 9 décembre, Les Trans Musicales, Parc Expo, Rennes.


Bombes platine

Célélé © Mathos 666

Elles sont trois et, chacune dans leur genre, participent à ambiancer les Trans entre deux live – ou en guise d’after. Célélé, Akira et Malouve nous rappellent que, derrière les platines, les filles ont pris le pouvoir depuis déjà plusieurs années. À l’international (voir les succès fous d’artistes comme Nina Kraviz ou Anja Schneider), comme dans l’ouest de la France. Venue de Lyon – mais Rennaise d’adoption –, Cécélé aime les musiques chaudes, très chaudes, du baile funk à la jungle en passant par l’afrobeat, la bass music ou le reggaeton. Basée à Nantes, Akira pourrait en être le négatif, tant l’ex-barmaid du Macadam aime réchauffer la piste avec des sons froids, venus de l’ambient, du downtempo ou de la techno. Mais est-il possible de percer comme DJette quand on fréquente plus La Route du Rock que les clubs electro ? La Rennaise Malouve, mixant pop psychédélique et rock abrasif, prouve que oui et même plus que ça puisque, sous le même nom, elle a un temps donné en tant que chanteuse dans la pop française intimiste…

Célélé, Akira, le 9 décembre ; Malouve, le 10 décembre, Les Trans Musicales, Parc Expo, Rennes.


Caméléon tragi-comique

Mowdee © Marilou Dahiez

« Ma meuf veut habiter dans mon cœur mais mon cœur est un taudis. Suis-je maudit ? » C'est à partir de ces paroles de Rohff qu'est né Mowdee, en 2017. « Ayant l'impression que ce morceau avait été écrit pour moi, j'ai voulu développer un personnage énigmatique, oscillant entre malédiction et bénédiction », se souvient le rappeur rennais. En service civique au CRIJ, il assiste ensuite à un concert électro-chant qui lui donne l'idée d'allier rap et musique électronique. Son projet gangsthouse est né. « Tel un caméléon, je mélange les genres entre yin et yang. » Une ambivalence qui transparaît dans ses clips tragi-comiques (Je t'embête…). n Peu après la sortie de son EP Flasback, Mowdee est auditionné à l'Ubu en juin 2022. Le set concocté avec son claviériste, Tom, leur permet d'être accompagnés par les Trans Musicales dont il fait la tournée. Bonjour Minuit, Le Sew, L'Hydrophone. Le rappeur en profite pour partager son délire musical atypique.

Mowdee, le 9 décembre, Les Trans Musicales, L’Étage, Rennes.


Débranchez les guitares


Moundrag © Théo Gosselin

Dans le genre défi à faire pâlir de jalousie les écrivains de l’Oulipo, on connaissait la contrainte du groupe sans basse (de The Doors aux White Stripes). Sans guitare, c’est déjà beaucoup plus rare, pour ne pas dire mission impossible. Et voilà que deux frères de Paimpol nous prouvent le contraire et sans se la raconter pour autant. Car en voyant Colin (batterie) et Camille (orgue Hammond) Goellaën s’échanger des regards complices, amusés, on jurerait qu’ils jouent encore dans leur chambre d’ado. Alors qu’ils sont filmés par une radio américaine (la référence absolue KEXP) dans une chapelle à l’occasion des Trans 2019. Trois ans plus tard, Moundrag ne change pas une recette testée maintes fois sur scène (une soixantaine de dates en France et en Espagne), même quand il s’agit de coucher leur hard prog psyché sur bandes. Toujours aucune guitare dans Hic Sunt Moundrages, leur premier album disponible depuis l’automne mais une énergie et une dextérité – instrumentale et vocale – folles qui les feront aller très loin.

Moundrag, Hic Sunt Moundrages, sorti le 21 octobre dernier.


Bonjour succès ?

Jeanne Bonjour © Lia Goarand

Elle est l’artiste la plus bretonne à être programmée aux Trans cette année et, en même temps, celle à qui on prédit le plus volontiers une belle carrière à l’échelle nationale, voire plus. Sur une mélodie pop entraînante mais rêveuse, Jeanne Bonjour chante Cancale dans l’un de ses premiers singles, dévoilé l’an dernier. Pour son nouveau titre, Le temps de l’amour, reprise à la mode d’aujourd’hui (sans guitare, donc) de l’hymne adolescent désabusé de Françoise Hardy, elle tourne un clip, stylé comme du Wes Anderson, à la piscine Saint-Georges de Rennes. Une authenticité qui paye, la chanteuse charmant tous ceux qui passent sur son chemin. Les programmateurs des Trans mais aussi ceux du Printemps de Bourges (sélection aux Inouïs) et des artistes aussi divers que Benjamin Biolay, Feu! Chatterton, Clara Luciani ou Ibrahim Maalouf pour qui elle a assuré des premières parties. Et bientôt Angèle, avec qui la pop subtilement urbaine de Jeanne a un évident lien de parenté.

Jeanne Bonjour, le 10 décembre, Les Trans Musicales, L’Étage, Rennes.


Bise repetita

Geoffrey Le Goaziou © Célia Le Goaziou
Coline Rio © Manon Villemonteil

On les avait repérés pour vous en amont du dernier Bise festival, avant qu’un regain de pandémie n’annule purement et simplement l’événement début 2022. Une année plus tard, on persiste et signe : Coline Rio et Geoffrey Le Goaziou sont des artistes prometteurs à suivre de très près. Et le Bise semble être du même avis, puisqu’il les reprogramme en cette édition 2023. Mais quel point commun entre l’échappée en solitaire de la chanteuse d’Inüit et les ritournelles folk du chanteur-guitariste ? Un goût pour une mélancolie sereine et aérienne, certainement, et aussi la chance d’être doté d’une voix hors du commun. De l’art de mixer pureté des sentiments (et donc potentielles peines de cœur... inspirantes !) et du chant.

Coline Rio, Geoffrey Le Goaziou, les 10 et 11 janvier, BISE Festival, Stereolux et Trempo, Nantes.

Coline Rio, le 8 décembre, bars en trans, la parcheminerie, Rennes.



Les abysses et les flows

GAK © Gérard Rouxel

Comédien ou rappeur ? Pour Mickael Gac, un sacré dilemme ! Mais s’il peut faire les deux toute sa vie, finalement, ça lui va. Côté rap en tout cas, le jeune Brestois de 28 ans a déjà un beau parcours à son actif sous le blaze de Gak. Des débuts en 2013. Puis, il sort ses premiers morceaux sur Youtube en 2015, sa Summer Hit Mixtape sur les plateformes en 2020, Monopoly en 2021 et Maëlström en juin 2022. Pour ses premières dates solo, il est rodé. Il a déjà tourné tout un temps avec Reynz, autre figure remarquée du rap brestois. « Maëlstrom est un projet plus introspectif. J’avais envie de parler de moi et le thème de la mer est arrivé assez facilement, je raconte mon quotidien de jeune Brestois, des choses que j’ai vécues dans le coin. » Gak invite ainsi à plonger avec lui dans les abysses comme dans ses propres remous et tourbillons. Dans cette immersion aussi talentueuse que sincère, Gak commence à émerger, qu’on se le dise !

Gak, 16 décembre, Espace Léo Ferré, Brest.


L'ambiance en toute conscience

Hicham © Jjims

« Si je rappe c’est pour le plaisir, ma famille faut que je la voie sourire. » Hicham a composé ce premier couplet à 9 ans. Six ans plus tard, il sort son premier album, Un soldat de plus. Grâce à l'association nantaise Rap à Cité, il se produit en première partie de La Fouine, Soprano, Youssoupha ou encore Médine. Remarqué, Hicham intègre alors Din Records, le label de ce dernier, en 2014, avant de percer en 2017 grâce à son freestyle dans Rentre dans le cercle de Fianso. n En 2019, il sort son EP Minuit 01, où il déclame un rap conscient, cru et sensible, sur des sonorités toniques allant de la trap à des ambiances latino. Dans Moi c’est Hicham, il n'hésite pas à proposer un son sans refrain pour sonder la profondeur de ses émotions. Fort de son succès, Hicham fonde son propre label, Maison H, avant de sortir son titre punchy Xmax en 2021. Lauréat régional et finaliste du tremplin national Buzz Booster en 2022, le rappeur prépare désormais une trilogie d'EP, Tripolarité, avec l’ambition de retranscrire le réel de manière esthétique et désenchantée.

Hicham, les 10 et 11 janvier, BISE Festival, Stereolux et Trempo, Nantes.



Le renouveau de la scène rap féminine brestoise

Toallita © Anaïs falgoux

C'est la petite dernière de la grande famille du rap/hip-hop brestoise, qui continue de prendre du galon. Elle n'avait pas encore foulé la mythique scène du Cabaret Vauban, à Brest, qu'elle avait déjà été appelée pour jouer à la Maroquinerie, à Paris. À seulement 28 ans, la jeune Mathilde Cormier, alias Toallita, originaire de Cléder, sur la côte du nord Finistère, respire depuis le plus jeune âge toutes les cultures urbaines. Diplômée de l’École européenne supérieure d’art de Bretagne (Eesab), à Brest, au sein de laquelle elle crée une association, « Marteau », qui lui permet de faire se rencontrer différentes pratiques artistiques, de la broderie à la sculpture en passant par le rap, le hip-hop et le skate. Mais le public la connaît, aujourd'hui, à travers ses deux titres aux textes incisifs, Jamais et Killi. Elle a récemment ouvert le concert de Chilla, au Vauban, avec Régie Scène, ainsi que le concert de sortie d'album de sa grande sœur brestoise, Siren.

Toallita, jamais et killi



De l'amour en barre

Peter Love / DR

Il a commencé tout seul voilà quelques années, dans la plus grande discrétion. En a témoigné la sortie d'un premier EP, l'an passé, Upsy, dont les retours ont fait du bruit. Puis un premier concert à la Carène, en septembre 2022, avec d'autres groupes répétant, comme lui, dans les studios de la salle brestoise. À mi-chemin entre rap, electro, pop, Peter Love, c'est Pierre Lamour, jeune Brestois de 28 printemps. Avec ses textes accrocheurs et ses beats efficaces, l'artiste parle comme il écrit, parle comme il nous parlerait au détour d'une soirée ou dans l'intimité. Son univers singulier, tantôt rassurant, tantôt mélancolique et amer, est orchestré avec l'aide de son ami producteur et guitariste Karon, du bassiste Thierry Falcon et de la claviériste et chanteuse Cléo Noa.

Peter Love, Upsy


Yaourt brassé

Gondhawa © Matthias Eyer

Que reste-t-il à inventer dans le rock’n’roll en 2022 ? « Tout ! », semblent nous dire Idriss (chant, guitare), Clément (batterie) et Paul (basse) en faisant exister Gondhawa. Car ce groupe-là est complètement à part. D’abord parce que, pour un projet psyché, il n’a pas (que) les yeux rivés sur le San Francisco des années 1970. Il y a de l’Afrique dans ses rythmiques folles empruntées à l’afrobeat de Fela. Et de l’Orient dans ses mélodies serpentines d’ailleurs jouées sur une guitare spéciale, “microtonale” permettant de produire les quarts de ton propres aux musiques arabes. Et il y a surtout ce chant halluciné d’Idriss, juvénile mais comme traversé par quelque chose d’ancestral. C’est que Gondhawa (nom puisé dans la SF transgénérationnelle de Barjavel) s’exprime en Gondhawii, une langue née à l’aube de l’humanité… dans la tête des trois Angevins. Ne cherchez donc pas de sens au yaourt que l’on vous sert. Les saveurs sont bonnes – voire hallucinogènes – et le trip certifié sans date de péremption.

Gondhawa, le 10 décembre, Les Trans Musicales, L’Étage, Rennes.



Poétesse de l'intime virevoltant

Eva Hélia © William Baudouin

Des roches mystérieuses des Monts d'Arrée aux nuits rennaises scintillantes, Eva Helia bâtit son univers. La jeune auteure, compositrice et interprète finistérienne, navigue entre pianos, claviers et machines rythmiques, le tout soutenu par une voix touchante portant ses confidences au monde à travers une écriture sous forme de cartes postales. « Je souhaite raconter les petites bulles de vie du quotidien, en évoquant l'amour, la folie, les passions, les pulsions », précise la jeune barde des émotions. Un esprit que l'on retrouve dans son EP Echo (2020). Dans Hamlet, elle assume "tourner en rond" sur la fameuse interrogation "être ou ne pas être". Son clip Ligne 10 raconte l'absurde balai de nos existences. Dans ce monde contrasté, les tonalités sombres évoluent vers des notes lumineuses et des arrangements percussifs. Accompagnée par Wart, Eva Helia a assuré la première partie de Renan Luce au Sew. Elle prépare de nouveaux lives et EP pour 2023… En attendant un retour aux concerts dans une joyeuse instantanéité.

Eva Hélia, Ligne 10.


Les tempétueux

Tempêtes / DR

Le calme viendra après. Pas indéfiniment. Planantes, électrisantes, chaotiques ou envoûtantes... parfois tout à la fois, les séquences s’enchaînent dans la bande-son cinématographique dans laquelle nous embarque Tempêtes. De la pop expérimentale née de la rencontre de Sarah Petit et Vincent Malassis en 2020 à Brest. Un voyage temporel aussi : le vinyle craque sous les synthétiseurs analogiques et les boîtes à rythmes, un son chaleureux émane de cette vision où hip hop et electro des 90’s s’entremêlent. Le duo travaille à partir de samples, peu importe le genre, qu’ils découpent et arrangent pour faire jaillir en simultané la poésie des textes. « Connivence Repetitive », c’est le nom de leur label... Après un premier disque en avril (éponyme, mixes by Thomas Polli et Grud), une prochaine sortie est prévue pour 2023, et sûrement d’autres dates après la première partie de Mansfield.TYA assurée à la Carène… Tempêtes continue d’explorer le sillon sans fin vers d’autres états de son propre univers.

Tempêtes, album tempêtes


Walkmen

Green Line Marching Band / La Nuit du VAN, Le Voyage à Nantes 2022 © Clack, Yohan Gerard _ LVAN

C’est un groupe qui ne ressemble à aucun autre et qui pourtant ne joue que des reprises. Une fanfare mobile, avec les costumes de rigueur, mais qu’on ne surprendra jamais à marcher au pas… Vous l’aurez compris, le Green Line Marching Band est du genre à ne suivre aucune règle, pas même la ligne verte du Voyage à Nantes autour de laquelle il a été créé en 2019. Désormais programmé un peu partout dans l’Ouest, le Green Line n’est plus ce all star band éphémère du rock nantais (des Von Pariahs, French Cowboy, Blond Neil Young et Albinos Congos au casting) réservé aux initiés. Et tant mieux puisque c’est avant tout de générosité dont il s’agit ici, à l’image de cette playlist à reprendre en chœur, guidés par la voix exceptionnelle de puissance et de rock’n’roll attitude du paria Sam Sprent : The Stooges, The Verve, Bowie, Nirvana, Blur… Et (presque) que des tubes !

Green Line Marching Band, les 10 et 11 janvier, BISE Festival, Stereolux et Trempo, Nantes.

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