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À l'Ouest, du nouveau : Gondhawa


Gondhawa © Matthias Eyer

Dossier réalisé par Matthieu Chauveau, avec la participation de Nora Moreau, Fabienne Ollivier et Matthieu Stricot Publié dans le magazine Kostar n°83 - décembre 2022-janvier 2023



Yaourt brassé

Que reste-t-il à inventer dans le rock’n’roll en 2022 ? « Tout ! », semblent nous dire Idriss (chant, guitare), Clément (batterie) et Paul (basse) en faisant exister Gondhawa. Car ce groupe-là est complètement à part. D’abord parce que, pour un projet psyché, il n’a pas (que) les yeux rivés sur le San Francisco des années 1970. Il y a de l’Afrique dans ses rythmiques folles empruntées à l’afrobeat de Fela. Et de l’Orient dans ses mélodies serpentines d’ailleurs jouées sur une guitare spéciale, “microtonale” permettant de produire les quarts de ton propres aux musiques arabes. Et il y a surtout ce chant halluciné d’Idriss, juvénile mais comme traversé par quelque chose d’ancestral. C’est que Gondhawa (nom puisé dans la SF transgénérationnelle de Barjavel) s’exprime en Gondhawii, une langue née à l’aube de l’humanité… dans la tête des trois Angevins. Ne cherchez donc pas de sens au yaourt que l’on vous sert. Les saveurs sont bonnes – voire hallucinogènes – et le trip certifié sans date de péremption.

Gondhawa, le 10 décembre, Les Trans Musicales, L’Étage, Rennes.

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