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Amaury Cornut, dix sur dix



Texte / Arnaud Bénureau * Photo / Tangui Jossic pour Kostar Publié dans le magazine Kostar n°30 - avril-mai 2012


Alors qu’il aurait pu diriger « Darty les yeux fermés », Amaury Cornut est aujourd’hui incollable sur le musicien Moondog et à la tête du label Drone Sweet Drone. Une des personnes les plus passionnantes que nous ayons pu rencontrer sur Nantes ces derniers temps.


Enfant de la génération Y, Amaury Cornut, 23 ans, n’est pas de ceux qui mettent des LOL entre le sujet, le verbe et le complément. Cet « atypique dans le milieu de la culture » parle. Il parle même beaucoup. À en être passionnant.

Après une scolarité passée à « juste se donner les capacités de passer » et un BTS Management des unités commerciales, il tente Info-Com pour devenir programmateur. Mais surtout, il rencontre le compositeur Moondog. « Un soir, j’ai croisé un mec dans la rue. Je rentrais de l’Olympic. Lui, de Trempo. Sur le trajet, on a parlé de poésie, de littérature et de musique. La semaine suivante, je vais à une soirée chez lui et il me fait écouter un enregistrement de Moondog. Je ne connaissais pas du tout. J’ai eu un coup de foudre ».


“C’est une passion. Et non, un “like” sur une page Facebook.”

Aujourd’hui, avec son site Le Viking de la 6e Avenue, il est considéré comme le spécialiste en France de cette « personnalité marginale. C’est une passion. Et non, un “like” sur une page Facebook ». Au fil de ses recherches, il a tissé de solides liens avec la galaxie Moondog et notamment son fils spirituel Stefan Lakatos. Ce dernier, accompagné de Paul Jordan, fermera le Week-end singulier avec un concert hommage à celui qui a influencé Steve Reich. On doit donc beaucoup au jeune Nantais dans l’organisation de cette soirée. On lui doit aussi le jeune label Drone Sweet Drone, dédié aux « musiques hybrides et contemporaines. Il y a un public pour cette musique. De toute façon, je n’ai pas envie de faire de la démocratie culturelle ».

Amaury a envie de « rester dans l’ombre » et de partager sa passion. En mots, en disques et à travers une première tournée, Triptyque #1.

Après avoir passé plus d’une heure à ses côtés, il partirait presque confus. « On a fait que de parler de moi. Et toi ? » Nous ? On transmet simplement le message que ce gars-là, il est terrible.

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