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Bermud, remuer ciel et mer

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  • 20 mars
  • 2 min de lecture

Texte / Benjamin Rullier * Photo / © Ameline Vildaer Publié dans le magazine Kostar n°95 - avril-juin 2025


Ça s’est fait simplement, sans trop l’anticiper, juste par envie. Mais trois ans après la naissance de Bermud, le groupe en est déjà à son deuxième album : Oceans on the Moon. Rencontre avec Elliot Aschard, tête pensante du projet, musicien multi-casquette et fervent artisan de l’indépendance.


« Un jour, j’ai dit à un pote : c’est un peu le triangle des Bermudes entre shoegaze, indie post-punk et coldwave. » En 2022, le nom du nouveau projet d’Elliot Aschard devient une évidence. Bermud navigue entre toutes ses références pour créer quelque chose de nouveau. « Des fois, on dit grunge gaze », s’amuse le musicien. Depuis le lycée, Elliot pense ses projets en indépendance. Après un premier album publié chez Reverse Tapes et né presque par hasard par l’envie de faire des titres, de les enregistrer et de les jouer avec d’autres musiciens « pour qu’ils prennent vie », Bermud a même poussé le potard du DIY un peu plus fort pour son deuxième opus. Enregistré à La Cuve, studio qu’Elliot a cofondé près d’Angers, Oceans on the Moon sort sous l’étiquette de son tout nouveau label, We Are Not Alone Music. Dix titres « plus directs, plus frontaux, avec l’envie de faire quelque chose de pêchu, prévu pour le live ».  

Comme le nom du groupe, de l’album et du label l’indique, Bermud convoque l’ailleurs et la science-fiction : « un domaine dans lequel on peut piocher plein de trucs qui raccrochent à l'imaginaire, à des échappatoires, des lieux de perspective qui font rêver ». Car finalement, Bermud est un socle pour donner vie aux envies musicales d’Elliott qui aime aussi laisser parler la foudre avec le groupe de noise-punk Limboy. Ou bidouiller des instruments, aller à la rencontre et enregistrer des paroles depuis près de dix ans aux côtés de la compagnie Atelier de papier. Pour le futur de Bermud, l’exploration continue. « Il y a des choix d’indépendance qui se font par conviction, d’autres par nécessité », précise Elliot. Il réfléchit déjà à de nouvelles sonorités, envisageant d’intégrer davantage d’instruments électroniques et de samplers, tout en gardant une ligne rock et furieusement indépendante.  

Bermud en concert Badaboum, Paris, 18 mars. Héron Carré, Angers, 20 juin.

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