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Bertrand Belin : “Un classicisme à la Dior”



Interview / Arnaud Bénureau * Photos / Philippe Lebruman Publié dans le magazine Kostar n°36 - été 2013


Pensez-vous avoir le costume de l’emploi ?

Le costume de l’emploi ? C’est-à-dire ? Comme le bleu de travail pour l’ouvrier ?


Exactement…

Moi, je porte des vestes. D’Obama à Charlot, tous portent des vestes. C’est l’habit traditionnel, un vêtement qui abolit les frontières entre les classes sociales. C’est ce que j’aime dans ce vêtement.


Quel rapport entretenez-vous avec la mode ?

Je suis toujours émerveillé de la voir chez les autres. Mais ce que je préfère, c’est un certain classicisme, un classicisme à la Dior.


Où achetez-vous vos vestes ?

J’achète de l’occase que je fais retailler par le tailleur installé en bas de chez moi. C’est le meilleur moyen que j’ai trouvé pour avoir des vestes qui me vont bien. Ainsi, je n’ai pas besoin d’acheter des vestes à 2 000  euros. De toute façon, je n’aurais pas les moyens de m’en acheter à ce prix-là. Malgré tout, si je veux être honnête jusqu’au bout, je mets assez souvent des vestes de la nouvelle collection de chez De Fursac. Elles me sont prêtées.


“La veste, c’est l’habit traditionnel, un vêtement qui abolit les frontières entre les classes sociales. C’est ce que j’aime dans ce vêtement.”

Avez-vous une tenue de scène ?

Une veste De Fursac et une chemise Dries Van Noten.


Et votre veste, l’avez-vous déjà retournée ?

Ça a bien dû arriver lors d’une partie de billes dans la cour de récré ; mais récemment, non. Ou alors sur des histoires vraiment pas importantes.


Avez-vous déjà pris des vestes ?

Oui, mais je préfère oublier ces souvenirs.


Quel est le comble du chic ?

Vivre sur une île déserte.


Et le comble du mauvais goût…

Vivre loin des autres.


Qui a bien pu inventer le verbe s’endimancher ?

Le diable !


Comme l’habit ne fait pas le moine, que fait le moine du coup ?

Il saute à la corde avec la ceinture de sa robe de bure.


Quel est le premier t-shirt d’un groupe de rock que vous avez acheté ?

Celui des Doors. C’était dans les années 80 au marché de Quiberon.


Quelle fille rêveriez-vous de déshabiller ?

Patricia Arquette dans Lost Highway.



Lorsque le songwriter nous invite au Parcs, son quatrième album, l’ombre de Bashung nous accompagne pendant cette ballade. Loin des clichés de la nouvelle chanson française, Belin place sa poésie nonchalante sous le signe de l’élégance.

Parcs, Wagram.

www.bertrandbelin.com

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