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Carte blanche : “Journey Home”, par Jean-Alain Corre



Texte / Patrick Thibault * Photos / Jean-Alain Corre Publié dans le magazine Kostar n°52 - octobre-novembre 2016


2016 ramène à Rennes la Biennale d’art contemporain qui s’étend un peu plus sur le territoire breton. À l’exercice du portfolio artistique pour Kostar, on retrouve Jean-Alain Corre qui propose une autre lecture de son œuvre mettant en lumière des détails de sa production pour Rennes.

Pourquoi Jean-Alain Corre ? Parce qu’il a passé les dix-huit premières années de sa vie à Landivisiau ? L’argument du régional de l’étape serait un peu court. À l’heure du choix, Corre s’est imposé parce qu’il représente bien l’édition 2016 dans la mesure où il réalise une mise en scène très tactile entre le machinique et l’organique. « Je reconnecte ça à mon propos sur l’hyperstimulation contemporaine des corps et des esprits dans le capitalisme », note François Piron, le commissaire d’Incorporated ! « L’installation qu’il réalise pour la Halle de la Courrouze poursuit les obessions de l’artiste, et notamment son fétichisme vis-à-vis d’objets érotisés, et leur analogie avec des formes organiques ».


Le portfolio pour Kostar permet de redonner de l’importance à certains détails que les visiteurs ne verraient peut-être pas. Tout ça avec une sauterelle qui s’est invitée pendant la production et n’a pas hésité à grimper sur les œuvres.

Le titre de l’œuvre et du portfolio est emprunté à Patrick Cowley, considéré comme un des pionniers de la musique électronique des années 1980. « Corre est un sculpteur, mais il peint, dessine, modèle et considère la sculpture comme “une peinture en volume” », souligne le commissaire. Jean-Alain Corre précise lui qu’il a commencé la céramique peu après avoir vu le film Ghost : « Je me suis dit que c’était une manière de continuer à travailler en caressant. Les gestes qui m’ont permis de fabriquer ces sculptures sont habiller, déshabiller, maquiller, caresser ».

Pour Journey Home, il présente donc « quelques machines arrachées à leur fonction première pour les accoupler différemment ». Le portfolio pour Kostar permet de redonner de l’importance à certains détails que les visiteurs ne verraient peut-être pas. Tout ça avec une sauterelle qui s’est invitée pendant la production et n’a pas hésité à grimper sur les œuvres. À Rennes, le visiteur croisera peut-être Johnny, « un personnage qui s’est décroché de moi en 2006 », explique Corre. « C’est une sorte de sculpture organique qui n’existe pas, ou seulement au travers du bavardage. Il me fascine à la recherche d’une douceur possible ».


incorporated ! Biennale d'art contemporain. www.lesateliersderennes.fr www.galeriethomasbernard.com

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