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Carte Blanche : The Last Resort, par Martin Parr



Texte / Patrick Thibault * Photos / Martin Parr Publié dans le magazine Kostar n°71 - été 2020


Parrathon, la rétrospective de l’iconique photographe britannique, s’impose comme la grande exposition de l’été. L’occasion était trop belle de plonger dans son univers en revenant sur une série emblématique des années 80, The last resort.


Les photos de Martin Parr sont souvent too much. Décalées, colorées, criardes… exagérées. Après avoir étudié la photographie traditionnelle, il s’affranchit rapidement des codes pour des cadrages inhabituels. Il voit ce que d’autres ne veulent pas voir et ne regardent même pas. Pour Thomas Weski, son biographe, «Parr nous montre des choses qui nous semblent familières d’une manière complètement nouvelle».

À travers 500 photos extraites de 14 séries emblématiques, cette rétrospective – la première en France depuis 15 ans – est un événement réjouissant. L’accrochage judicieux permet à la fois de s’attarder sur une série avant de plonger dans un tout autre univers. La confrontation permanente des sections traduit la richesse du travail de Martin Parr. Ce “collectionneur obsessionnel”, comme il aime se définir, nous donne à voir le monde dans toute sa diversité. On y retrouve le kistch, le grotesque, le ridicule et l’absurde.

Depuis ses noirs et blancs des années 70 – jamais montrés en France dans leur ensemble – jusqu’à Death by Selfie, c’est pour Étienne Bernard, directeur du FRAC Bretagne, « la fresque d’une société occidentale – principalement britannique mais pas que – façonnée par l’évolution des modes de consommation de classe, les vicissitudes politiques, les aléas économiques. »


La plage, les gens, la consommation : trois thèmes inépuisables pour le photographe.

Pour ce Kostar d’été, nous avons choisi de publier des photos extraites de la série The Last Resort. Au début des années 80, Martin Parr photographie les classes populaires sur la plage de New Brighton en face de Liverpool. La plage, les gens, la consommation : trois thèmes inépuisables pour le photographe. Et ce regard qui a pu paraître ambigu alors qu’il y a toujours chez le photographe une vraie tendresse pour ses congénères auxquels il essaie de donner de la dignité même s’ils ne sont pas sous leur meilleur jour.

So british, Martin Parr réunit tous les clichés de l’Angleterre dans Think of England. Il traque le mauvais temps dans Bad Weather ou l’Establishment dans la série du même nom. The Cost of Living dépeint les classes moyennes nées avec Thatcher. Il joue le touriste pour s’offrir un autoportrait partout où il va et traque les dérives dans Small World, Mexico et Common Sense. À l’arrivée, il réunit tous les publics dans Everybody Dance Now. Alors, sans la moindre hésitation, on danse avec Martin.


Parrathon, une rétrospective Martin Parr, FRAC Bretagne et Jardins du Thabor, Rennes, 13 juin 2020 au 24 janvier 2021.








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