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Chloé Dabert, prise de texte


Interview / Fedelm Cheguillaume * Photo / Nathalie Blanc Publié dans le magazine Kostar n°55 - avril-mai 2017

Lauréate du prix Impatience en 2014, artiste associée au Quai (Angers) et au Centquatre (Paris), Chloé Dabert débute une tournée en région bretonne avec un nouveau spectacle conduit comme un jeu de rôle idéologique où se dévoile la lutte – non sans conséquences – d'un homme pour obtenir la reconnaissance sociale.

Vous montez pour la seconde fois une pièce de Dennis Kelly, auteur anglais qui porte un regard acéré sur la société. Vous-retrouvez vous davantage dans des écrits contemporains ?

Je choisis des textes qui nous racontent, qui traitent du quotidien en parvenant à le dépasser. L'univers de Dennis Kelly est violent, critique, mais pas manichéen. Il y a beaucoup d'humour dans ses observations romancées : Gorge Mastromas, c'est une sorte de loup de Wall Street qui vit une ascension sociale déterminante avec tout ce que ceci peut contenir d'échecs et de tromperies.


“Je choisis des textes qui nous racontent, qui traitent du quotidien en parvenant à le dépasser.”

Le spectateur est malgré lui complice des choix de cet homme. Est-ce important de penser la place du public, aussi complexe soit-elle ?

On y pense à chaque fois. Sur Orphelins, la scène était en quadrifrontal, ce qui conditionne la réception du spectateur comme témoin privilégié. Ici, le format est plus classique mais le public est pris à partie dans le partage des questionnements. On ne peut pas anticiper une réaction mais il faut considérer la forme d'échange que sous-tend le spectacle.


Vous vous entourez d'une équipe forte et complémentaire pour faire naître vos adaptations à la scène. Le travail est-il collectif, collaboratif, intuitif ?

Intuitif, car je monte généralement un texte lorsque je ne l'ai pas entièrement compris. Collectif, car au plateau je dis rarement non aux propositions qui fusent de la technique et des comédiens. Collaboratif, car il y a un véritable esprit de troupe, notamment avec le scénographe, Pierre Nouvel, qui fournit un travail précis et complet. J'aspire à continuer à travailler avec tous suite à cette expérience incroyable.  


L’abattage rituel de George Mastromas


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