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Collectif 112 VKRM, vacarme égal



Texte / Benjamin Rullier * Photo / Ana Flash © Manon Mesnage


Entre diversité musicale, entraide et énergie collective, le collectif de DJ angevines 112 VKRM met les femmes et minorités de genre sur le devant de la scène.


« On n’a pas envie de se taire, pas envie de s’effacer. » Au contraire. Avec pour cri de ralliement un nom qui associe un numéro d'urgence et une contraction de “vacarme”, 112 VKRM entend plutôt remuer la scène DJ angevine. Les premières discussions datent de l’automne dernier, dans le prolongement d’un atelier DJ en mixité choisie à l’invitation du Chabada pendant le Elles festival. « L’idée est de s’aider les unes les autres, pour se sentir légitimes et trouver une place dans l’univers musical. » Et après quelques mois pour se perfectionner dans un local et avec du matos prêté par le pub Le Garage, la machine est lancée autour d’un noyau dur : DJ Yelenix, Jeanne Dark, La Chagrine, Ana Flash, Coco Parker, DJ Poppins et Yaz.Underwater.  


« L’idée est de s’aider les unes les autres, pour se sentir légitimes et trouver une place dans l’univers musical. » 

En juin dernier, Le Chabada et Anjou Roller Derby leur font confiance pour ambiancer ensemble une soirée roller disco. « Il y avait une atmosphère bienveillante dans le public et entre nous », se rappelle Ana Flash qui faisait, il y a moins d’un an, ses premières armes à quelques mètres de la scène. « Il y avait toujours une DJ qui était derrière pour donner un coup de main, ou simplement pour être là. » Accompagnée de DJ Poppins, elle clôture la soirée dans le club même si, avec ses sets à 160 BPM et ses tubes remixés version techno, « c’est souvent DJ Poppins qui termine les sets. On ne peut pas passer après », rigole Coco Parker. Car la force du collectif réside aussi dans la richesse artistique de ses membres. Entre bass music, cold wave, r’n’b, groove et techno pop, « mixer ensemble nous tire vers d’autres styles musicaux ».  

Avec l’envie d’aller plus loin. « On a décidé de mutualiser les cachets dans l’idée d’acheter notre propre matériel et d’être autonome dans la pratique », prolonge la DJ. Se structurer pour permettre d’accompagner l’émergence de DJ femmes et de minorités de genre autour d’un open air. À l’occasion de masterclass ? De nouvelles formations ? Des projets sont dans les tuyaux. D’ici là, on pourra les croiser tous les mois au Garage, pendant le week-end de clôture du Héron carré les 20 et 21 septembre ou le lendemain dans le jardin des Beaux-Arts d’Angers. Le boucan se propage.  

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