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Conte de... Phéeline


Texte / Antonin Druart * Photo / Étienne Danthez pour Kostar Publié dans le magazine Kostar n°47 - octobre-novembre 2015


Par un après-midi enchanté, Pauline et Cléophée, jeunes filles malines aux doigts de fée, s’inventent une histoire. Phéeline est née.

Si l’on ignore qu’il s’agit de la contraction de leurs prénoms, le nom intrigue. On pense évidemment à l’adjectif qui rappelle le chat par sa grâce souple, sa douceur, sa ruse. Mais il évoque également la phalène, ce délicat papillon nocturne des régions tempérées qui a su adapter sa robe à son environnement naturel pour se rendre moins visible. Discrètes, douces et rusées, les deux amies de longue date (« sept ans », énumèrent-elles en chœur) le sont certainement.

La grâce et la délicatesse transparaissent aussi dans chacune de leurs conceptions, « des trucs mignons » comme on peut le lire sur leur carte de visite. Des bracelets, des pochettes toutes en subtiles paillettes, des coussins moelleux aux contours vaporeux (nuages, gouttelettes) et des tote-bags réalisés, comme tout, de A à Z, en travaillant sur les interactions entre les matières et les rencontres, entre les motifs géométriques et les étendues épurées.


La grâce et la délicatesse transparaissent dans chacune de leurs conceptions, « des trucs mignons » comme on peut le lire sur leur carte de visite.

Il était une fois deux étudiantes en communication confectionnant des accessoires chacune dans leur coin, décidant un jour d’apposer ce nom hybride à une petite entreprise commune. « En un après-midi le logo est trouvé, réalisé, les pages Facebook et Instagram créées. » Puis, presque par la volonté d’une bonne fée, Cléo et Pauline se voient contactées par des organisateurs du Brunch des créateurs qui se tient depuis deux ans sous la halle Martenot, et où se sont rendus plus de deux mille personnes. Là-bas, elles réalisent un chiffre d’affaires plutôt coquet qui les encourage à continuer l’aventure. Nouveau coup de baguette magique, elles se voient proposer une place dans la Petite Fabrique du 13, qui vient de faire peau neuve. Phéeline s’envole en se léchant les babines.


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