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Dan et PF, 15 ans de Paradise


Interview / Patrick Thibault * Photos / Keno Publié dans le magazine Kostar n°47 - octobre-novembre 2015

Le 24 octobre, la Paradise fête ses 15 ans et ce sera la 20e. Rencontre avec Dan et PF pour savoir ce qui fait que la Paradise a été et reste “the“ soirée pour tous les fans de techno.

Pourquoi 15 ans et 20 Paradise ?

Les 5 premières années, à l’Olympic, on en a fait presque 2 par an. En 2007, on s’est arrêté 3 ans. C’est toute une histoire liée à notre envie commune, à l’évolution des lieux. L’Olympic, La Carrière, Stereolux… Quelque chose de passionnel et toujours une envie commune.


Rappelez-nous le concept de la Paradise ?

De la musique et des gens qui dansent ! À l’origine, il y avait deux tendances : l’esprit club, associé au côté gay, happy house et le côté rave, plus techno. On faisait les deux. Mais on trouvait que les soirées étaient devenues régulières, qu’il n’y avait pas de déco, que c’était de moins en moins festif. On a trouvé une solution en partant du Paradise Garage à New York.


C’est toujours le même concept ?

Oui et non. On a voulu amener du live. On s’est tourné vers la house la plus proche du funk et de la disco, dans une atmosphère soignée. On a voulu éviter le côté dark, le côté paillettes et commercial ; retrouver l’ambiance des boites, des clubs fin 70 et 80, avec la musique du moment. Très vite, ce qui est devenu important, c’est le nom de la soirée et pas les participants.


On a voulu amener du live. On s’est tourné vers la house la plus proche du funk et de la disco, dans une atmosphère soignée.

Qu’est-ce qui fait que ça a duré ?

La rareté. Les flyers, le travail de promo, la confiance du public et le réseau. On a inventé le booking de barmen.


Quels sont vos meilleurs souvenirs ?

Chaque soirée a eu quelque chose. Le Live de Crazy Penis en 2002, avec 5 personnes qui jouaient vraiment. La dernière à l’Olympic, en 2011. La Carrière, avec plus de 2000 personnes. La dernière à Stéréolux avec la nouvelle génération. Maintenant, on a les enfants, plus les “expats“ qui viennent comme si c’était Noël. Le soir où David Guetta jouait au News, son agent l’a fait passer à la Paradise. Il a dit “c’est là où je voudrais jouer”.


Comment fait-on pour que ça ne soit pas une affaire de vieux ?

En se renouvelant musicalement, en collant avec les différentes technologies, en suivant ce qu’on véhicule. Quand Dan crée le club Téo et les De la house, c’est l’antichambre de la Paradise. Puis, la lumière.


Le bide ?

La première dans la salle maxi de Stereolux où on a voulu faire spectacle alors que les gens ne voulaient pas ça. Et chaque fois qu’on n’a pas choisi les dates.


Qu’est-ce que vous préparez pour fêter les 15 ans ?

Le retour du bar à champagne sur scène, un cadeau pour les initiés de l’Olympic. Une déco intensifiée, une surprise et surtout la lumière. Avec aussi une expo Paradise avec la com’ et de la déco chez Kiosko.


Comment jugez-vous la nuit électro dans l’Ouest ?

Intensive. On n’est pas tombé dans l’Electronic Dance Music. Il est possible de danser du mercredi au dimanche et même le dimanche après-midi. On retrouve une époque début 2000, liée à une nouvelle génération active et passionnée. Chacun y va de son collectif et de son réseau. Une sorte de triangle d’or est en train de se créer dans la musique électro underground comme si Nantes-Rennes-Angers étaient en train de devenir Las Vegas-New York-Miami. Mais avec un style à l’opposé. Nous n’avons pas à rougir.



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