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Daniel Dewar et Grégory Gicquel : sculptures mises à nu


Daniel Dewar et Grégory Gicquel, "Stone marquetry with body, soap pot and taps", 2017. Photo : Raphael Fanelli

Interview / Patrick Thibault * Photo / DR Publié dans le magazine Kostar n°56 - été 2017

En 2012, le prix Marcel Duchamp les avait sacrés parmi les plus novateurs de leur génération et Kostar leur avait consacré un portfolio. Ils ont fait les Beaux-Arts à Rennes, sculptent à quatre mains depuis 1998. On retrouve à Nantes leur travail unique de sculpture sur pierre.


Vos sculptures seront présentées en extérieur et en intérieur et donc dans l'espace public ou à l'intérieur d'une galerie, qu'est-ce que ça change ?

Une sculpture à l’extérieur est comme une pierre à l’extérieur, donc une sculpture renvoyée à son état de nature dans un monde idyllique alors qu’une sculpture en intérieur devient un objet d’observation ou de décoration.


Avez-vous conscience d'avoir une approche unique et originale de la sculpture ?

C'est vrai que l'usage de la figuration en sculpture crée des images ou des systèmes narratifs uniques. Mais nous préférons penser en termes de singularité. Les pierres que nous choisissons ont une singularité et les sujets que nous traitons aussi. Mais notre travail s’inscrit tout de même dans une tradition assez universelle de la sculpture.


“C'est vrai que l'usage de la figuration en sculpture crée des images ou des systèmes narratifs uniques.”

Comment définissez-vous votre démarche ?

Pour Nantes, nous avons décidé de montrer un pan spécifique de notre pratique, une seule technique qui est le travail de la pierre avec des sculptures en taille directe et des marqueteries. Ces sculptures seront accompagnées de films d'animation que nous avons réalisés en 2012.


Les deux expos nantaises proposent une série de pièces mêlant le nu et les objets du quotidien, en l'occurrence les sanitaires, pourquoi ?

Que ce soit dans les espaces publics ou privés, c’est dans les sanitaires que l’on peut trouver la nudité. C’est un sujet qui traverse notre travail sous la forme de trois techniques. Nous avons commencé à le traiter, il y a quelques années, en céramique. Nous l’avons ensuite traité en béton moulé pour une exposition au musée Rodin et maintenant nous le réalisons en pierre. C'est un sujet très sculptural qui a aussi un rapport très lié au corps humain.


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