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Eddy de Pretto : “Je n'ai jamais su ce que c'était, le mauvais goût...”


Interview / Matthieu Chauveau * Photo / Vincent Ducard Publié dans le magazine Kostar n°61 - été 2018


Vous êtes quelqu'un de stylé, depuis quand faites-vous attention à votre look ?

Depuis que j'ai l'âge d'aller dans des friperies, vers mes 17 ans. Je prenais le métro pour aller à Paris, dans le Marais. Je fouillais un peu partout, tout l'après-midi. Je trouvais de vieux jeans, pulls et foulards de cow-boy... C'était mon activité favorite !


Pensez-vous avoir le costume de l’emploi ?

Pas du tout... et tant mieux ! Autour de moi, j'entends beaucoup de : “Putain, il ne fait pas du tout chanteur mais mec bateau.” L’idée de ne pas être trop marqué visuellement me plaît beaucoup. Ceci dit, ça ne me fait pas non plus passer incognito dans la vie de tous les jours. Parfois, c'est même plus marquant pour les gens.


Comment choisissez-vous votre costume de scène ?

Je change tous les quatre mois environ, en fonction de mes projets de scénographie et de clips. En ce moment, j'ai une tenue avec l'inscription "intoxication" imprimée partout et des couleurs flashy genre motocross. Quelque chose d'un peu je-m'en-foutiste et en même temps assez pointu. J'aime l’idée d'être à la fois précis et un peu “je m'en bats les couilles”.


Quel rapport entretenez-vous avec la mode ?

Une relation simple : je l'aime bien et elle aussi m'aime bien, et ça ne fait que débuter.


Pensez-vous être à la mode ?

Pas du tout.


“J'adore dire quelque chose et tout son contraire le lendemain.”

Être à la mode, c’est quoi pour vous ?

Je vois ça d'un peu loin. J'ai surtout envie de mettre ce qui me plaît, de me plaire. J'aime mêler “l'immêlable” : par exemple un vieux jean de friperie et un haut d'une marque plus haut de gamme.


Avez-vous déjà retourné votre veste ?

Très souvent, comme Jacques Dutronc. J'adore dire quelque chose et tout son contraire le lendemain. Sinon, je retourne parfois mon Bombers. Il est orange à l'intérieur et noir à l'extérieur : pratique !


Avez-vous déjà pris des vestes ?

Pas trop. Je ne suis pas un gros dragueur. Je vais peu au front. Forcément, ça limite les râteaux. Professionnellement non plus. Ma carrière a grandi de manière plutôt douce, en crescendo. Ça s'est fait naturellement, un peu à taille humaine, étape par étape tout en passant à la suivante au bon moment. J'ai vraiment beaucoup de chance là-dessus.


“Je finis toujours par mettre le même jogging et le même tee-shirt blanc.”

Qu’y a-t-il dans votre valise quand vous partez en tournée ?

Beaucoup trop de vêtements que je n'utilise jamais. Je finis toujours par mettre le même jogging et le même tee-shirt blanc.


À qui voudriez-vous tailler un costard ?

Oh moi, je ne veux critiquer personne... Ah si, je taillerais bien un costard à mon ingénieur du son mais au sens strict : j'aimerais lui faire un bon costard à sa taille, juste pour qu'il soit à mon goût. En ce moment, il porte un tee-shirt du Québec avec un caribou dessus d'un goût un peu douteux (rire).


Quel est le comble du chic ?

Faire ses courses au supermarché de Saint-Ouen en Stella McCartney et Louis Vuitton.


Le comble du mauvais goût ?

Aucune idée. Je n'ai jamais su ce que c'était, le mauvais goût...


Quelle personnalité voudriez-vous relooker ?

Oh là là, c’est un jugement de valeurs ! Je n'ai pas envie de relooker qui que ce soit. J'essaie déjà de me relooker tous les jours...


Qui rêveriez-vous de déshabiller ?

Puisque qu'on est en pleine Coupe du Monde, je dirais Héctor Bellerín, un joueur espagnol que je suis sur Instagram.


Votre premier tee-shirt de groupe ?

Je n'en ai jamais eu ! Le seul que j'ai jamais porté est un tee-shirt de... Eddy de Pretto !


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