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Guillaume Gallienne, interview recto/verso



Interview et photos / Matthieu Chauveau pour Kostar Publié dans le magazine Kostar n°50 - avril-mai 2016


Interview recto

Vous imaginiez interpréter un jour un directeur de prison ?

Non, mais je n’ai pas d’a priori de ce genre. Ni de fantasme dans l’autre sens, comme vouloir jouer un chef d’état. Ce qui m’importe, ce sont les histoires racontées.

Qu’est-ce qui vous décide à accepter un rôle ?

Ici, j’étais d’accord avec Pierre Godeau, le réalisateur, qui ne voulait pas faire une chronique sur un fait divers mais se l’approprier. J’aime de plus en plus les œuvres qui posent plus de questions qu’elles ne donnent de réponses.

Comment travaillez-vous un rôle ?

Je ne veux pas toujours en savoir trop sur le personnage. Pour Éperdument, je me suis dit plusieurs fois : c’est qui ce mec ? J’ai laissé la caméra faire le travail. Étonnamment, j’en fais moins que d’habitude et c’est plutôt pas mal.

Content de vous et de partager l’affiche avec Adèle Exarchopoulos ?

On m’a toujours félicité sur la précision de mon jeu. Or, dans précis, il y a précieux. Avec Adèle, j’ai eu l’occasion de travailler un côté plus imprécis, imparfait. Elle m’a en quelque sorte bousculé.

Quand est-ce qu’on vous retrouve derrière la caméra ?

Oblomov que j’ai réalisé avec la Comédie française pour Arte est au montage. Cet été, je commence à tourner mon prochain film qui ne sera pas autobiographique : l’histoire d’une jeune fille de province qui monte à Paris pour devenir comédienne !




Interview verso

Après Les Garçons et Guillaume, à table !, avez-vous eu peur d’être prisonnier d’un rôle ?

Si je devais en avoir peur, je n’aurais jamais fait ce métier. La part de féminité que je montre dans Guillaume, je l’ai toujours eue. En même temps, je suis marié et père de famille. Au bout d’un moment, ces étiquetages me gavent un peu : « Oh là là, mais ici vous êtes viril ? » Dire qu’on en est encore là…


Ça fait quoi de passer par la case prison ?

Quand on a tourné devant la prison des mineurs de Fleury, c’était terrible. Les détenus se parlaient d’une fenêtre à l’autre, sauf qu’il y avait 150 discussions en même temps. Un boucan de dingue et un vrai désespoir.

Le directeur de prison est un peintre raté. Et vous, une vocation avortée ?

Non. Au moment de choisir un métier, j’avais déjà ce désir-là. Mais adolescent, j’ai eu d’autres idées, comme tout le monde : journaliste, avocat...

Directeur de prison ?

Non, ça ne m’est bizarrement jamais venu à l’esprit !

C’est quoi ces cheveux gominés dans Éperdument ?

C’est un lissage brésilien. On voulait donner au personnage un look un peu « genre », pour raconter une forme de conscience de soi, de suffisance. Le mec aimerait ressembler à Keanu Reeves… mais il n’y arrive pas vraiment !


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