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Hubert Lenoir, tout en couleurs


Interview / Matthieu Chauveau * Photo / Noemie Leclerc Publié dans le magazine Kostar n°68 - décembre 2019-janvier 2020

Vous êtes quelqu'un de stylé, depuis quand faites-vous attention à votre look ?

Petit, je m'intéressais déjà beaucoup aux tissus, aux couleurs, aux textures. J'allais chez mon cousin. Il avait une tonne de vieux vêtements qui appartenaient à sa grand-mère. J'essayais les robes. Au collège, j'ai eu plus peur du regard des autres et je me suis mis à porter exclusivement des hoodies.


Pensez-vous avoir le costume de l’emploi ?

Non. Je n'aime pas l'idée d'avoir des habits de musicien, de porter sur scène une tenue différente que dans la vie. Ça se voit. Moi, j'adore m'habiller en général, jusqu'à mettre des souliers même quand je suis tout seul à la maison.


Comment choisissez-vous votre costume de scène ?

Je ne me prends pas trop la tête. Je regarde ce que j'ai dans ma valise, les couleurs qui vont bien ensemble. Je bouge vraiment beaucoup en concert, donc les tenues sont assez limitées. Parfois, je finis même torse nu.


Quel rapport entretenez-vous avec la mode ?

J'adore des maisons comme Dior ou Yves Saint Laurent. À Montréal, il y a des friperies spécialisées dans les costumes de luxe. Ça m'arrive de trouver des vieux Saint Laurent. Souvent, personne ne sait que j'en porte parce que je ne mets pas la marque en avant. C'est un petit plaisir personnel, un peu comme avoir un tableau chez soi.


“J'adore m'habiller en général, jusqu'à mettre des souliers même quand je suis tout seul à la maison.”

Pensez-vous être à la mode ?

Je m'en fiche un peu. En tant qu'individu, il ne faut pas être trop victime des tendances, ne pas essayer à tout prix de copier les autres. Je pense par exemple aux sacs banane portés en bandoulière. Au début, c'est un style que j'aimais bien. Maintenant moins (sourire).


Être à la mode, c’est quoi pour vous ?

Travailler dans le milieu des créateurs. Il n'y a que comme ça que tu peux être vraiment dans le coup. Si tu te mets à porter ce qui est dans les magazines, tu es déjà un peu out.


Qu’y a-t-il dans votre valise quand vous partez en tournée ?

J'essaie d'être le plus efficace possible dans les vêtements que j'emporte : des pantalons, une collection de tee-shirts et des hoodies. Normalement, j'apporte aussi ma dent en or, mais je l'ai perdue il y a quelques jours. Ça m'embête, elle m'avait coûté très cher.


À qui voudriez-vous tailler un costard ?

Je n'ai envie de faire de mal à personne. Mais l'autre jour à Rennes, un spectateur parlait sans cesse pendant mon concert. Il devait être venu pour la première partie. Je lui aurais bien taillé un petit costard quand même…


“À Montréal, il y a des friperies spécialisées dans les costumes de luxe. Ça m'arrive de trouver des vieux Saint Laurent.”

Quel est le comble du chic ?

Une bague-horloge portée sur le petit doigt. Magnifique ! J'en ai eu une pendant un bon moment mais, là aussi, je l'ai perdue. J'en cherche une nouvelle. C'est un objet rare (sourire).


Le comble du mauvais goût ?

Quelqu'un qui porte des pièces Gucci et qui pense qu'il est le plus stylé dans la place juste parce que c'est cher.


Quelle personnalité voudriez-vous relooker ?

Je ne veux rien imposer à qui que ce soit. Même pas à quelqu'un comme Kylie Jenner (personnalité de la télé-réalité américaine NDLR), qui a vraiment abusé de la chirurgie esthétique et qui n'est pas exactement à mon goût.


Qui rêveriez-vous de déshabiller ?

Pourquoi pas Jay-Z ? Je suis sûr que ce serait très drôle !


Votre premier tee-shirt de groupe ?

Je n'en ai jamais porté. J'aurais l'impression d'être un carton de publicité. Récemment, ma copine m'a quand même offert un hoodie de Prince. J'ai fait une exception parce que la couleur, mauve, était vraiment trop belle et que Prince est écrit en tout petit. C'est la cover de l'album 1999.


La tournée par laval, Lorient, Nantes et Rennes terminée, on écoute l'album Darlene

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