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India Hair, comme elle vient



Texte / Arnaud Bénureau * Lucie Etchebers pour Kostar Publié dans le magazine Kostar n°38 - décembre 2013-janvier2014


L’ancienne du Conservatoire de Nantes et nominée aux Césars 2013 dans la catégorie Meilleur espoir féminin pour Camille redouble fêtera la nouvelle année en étant à l’affiche du très attendu Riad Sattouf, Jacky au royaume des filles.


Au début, par mail, India Hair nous fait le coup du oui mais non. « Je serais ravie de faire partie du numéro de novembre, mais je n’ai pas d’actualité en ce moment ». C’est vrai que de terminer presque à l’instant le tournage des Brèves de comptoir de Jean-Michel Ribes ou d’être à l’affiche du prochain Sattouf, c’est peanuts.

Puis, au téléphone, la comédienne lancée sur les planches par le metteur en scène nantais Hervé Guilloteau, son « idole avec Marilyn Leray », prévient qu’elle n’est pas forte au jeu de l’interview. Plusieurs fois, elle nous demandera si tout ce qu’elle dit n’est pas « trop teubé ». Évidemment non.

India Hair est une jeune femme à l’aise dans ses baskets. Et ce depuis ses débuts. « Jouer la comédie n’est pas un acte de rébellion. Ma mère est sculptrice et mon père, céramiste. Non, j’avais été complètement émue par la Maison de poupée de Thomas Ostermeier que j’avais vu sur Arte. Je ne savais pas que l’on avait le droit de jouer avec autant de chair et de violence tout en étant heureux sur scène ». Lorsqu’en 2009, elle passera à l’acte, India le fera en compagnie de Guilloteau. « Travailler avec Hervé, c’était une joie ».


“Le cinéma, je ne savais pas que ça m’était possible”.

Aujourd’hui, la comédienne, malgré les appels du pied de plus en plus nombreux du cinéma, n’oublie pas d’où elle vient. « Je fais la prochaine création de Marilyn Leray », poursuit celle qui participe aussi activement au Gangsta Théâtre du Nantais Tanguy Bordage. Voilà pourquoi le cinéma continue peut-être de la surprendre. « Je ne savais pas que ça m’était possible ». Pareil pour sa nomination aux Césars. « J’étais contente d’en être. Après, il était évident que je ne l’aurai pas ». India joue sans pression et ne la connaît pas encore. « Par rapport à la sortie du prochain Riad Sattouf, je n’en ai aucune. Il y a beaucoup de têtes d’affiche sur le film (Charlotte Gainsbourg, Lacoste, Hazanavicius, Lvovsky…, NDLR). Par contre, je n’ai jamais vu un truc pareil ».

India Hair n’est finalement pas encore titulaire, mais sa vista, son naturel et son sens du jeu devraient lui empêcher de se brûler les ailes sur un grand écran souvent violent pour des comédiennes prises dans le tourbillon des paillettes.

Divin enfant d’Oliver Doran, le 15 janvier en salle. Jacky au royaume des filles de Riad Sattouf, le 29 janvier 2014 en salle.

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