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Jain : “En commençant la scène, j’ai voulu créer une sorte d’identité visuelle”


Interview / Matthieu Chauveau * Photo / F.Tijou Publié dans le magazine Kostar n°51 - été 2016

Vous êtes quelqu'un de stylé, depuis quand faites-vous attention à votre look ?

En commençant la scène, j’ai voulu créer une sorte d’identité visuelle. J’ai beaucoup cherché. Avant, ça restait sobre : jean, baskets, tee-shirt.


Pensez-vous avoir le costume de l’emploi ?

Pas du tout. C’est ce que je trouvais intéressant. Ma robe de scène est sobre et classique. Elle détonne avec ma musique qui est plus chaleureuse. Le contraste est le fil conducteur de mon album qui a des styles différents selon les chansons.


Comment choisissez-vous votre costume de scène ?

En cherchant sur les sites de mode, je suis tombée sur cette robe agnès b. Elle est en décalage avec ma musique, c’est ce qui me plaît. Ma musique peut avoir des côtés africains mais je ne me voyais pas jouer en tenue africaine. J'aimais cette référence à ce cliché français de la robe à col Claudine. Ça rappelle aussi de vieux films en noir et blanc, comme Les enfants du paradis.


Quels rapports entretenez-vous avec la mode ?

Je ne suis pas une grande fashionista mais j’y fais attention. C’est important quand on est sur scène mais je vois ça de loin. Je ne sais pas ce qui se passe dans les défilés. J’ai des amis dans la mode, je leur pose de plus en plus de questions.


“J'aimais cette référence à ce cliché français de la robe à col Claudine.”

Être à la mode, c’est quoi pour vous ?

Ne pas en avoir conscience. La mode avance toujours plus vite que ce qu’on voit dans la rue. Ça me fait rire de croiser des personnes complètement décalées et de voir deux ans plus tard tout le monde s’habiller de cette façon.


Avez-vous pris des vestes ?

Plein. Avant de percer, j’ai fait beaucoup de cafés-concerts. J’ai participé à des concours et j’ai toujours été refusée. Ma musique s’est mise à marcher petit à petit, grâce aux live et au public.


Qu’y a-t-il dans votre valise lorsque vous partez en tournée ?

Ma robe de scène – en 11 exemplaires ! – et mes Nike. Mon ordi et un micro pour enregistrer des idées. Et une corde à sauter, pour faire un peu de cardio avant de monter sur scène. Enfin, c’est surtout pour me donner bonne conscience, je ne l’utilise jamais.


À qui voudriez-vous tailler un costard ?

À Donald Trump !


Le comble du mauvais goût, c’est quoi ?

Le fluo. La mode de la tecktonik, je n’ai jamais pu.


Quelle personnalité voudriez-vous relooker ?

Angela Merkel, elle ne s’habille pas très bien. Je la verrais bien avec un truc un peu plus street. Ce serait drôle : « gangsta style » !


Qui rêveriez-vous de déshabiller ? Gaspard Ulliel. Dans la pub Bleu de Chanel, il me fait un certain effet.


Quel a été votre premier tee-shirt de groupe ?

Bob Marley, à 14 ans, et Lou Reed, à 15. Pour leurs looks et leurs musiques. Ça illustre bien la diversité de mes influences. Aujourd’hui, je porterais volontiers un tee-shirt de Radiohead : j’adore leur dernier album.


Qui a bien pu inventer le verbe s’endimancher ?

Michel Drucker. Je suis déjà allée à Vivement Dimanche où Julien Doré m’avait invitée. Un bon souvenir, l’une de mes premières télés.


www.jain-music.com/fr

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