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Jean-Guy Le Floch, grand Lux

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Texte / Arnaud Bénureau * Photo / Didier Truffaut Publié dans le magazine Kostar n°30 - avril-mai 2012


Enfant du « pays des Vieilles Charrues » et ancien numéro deux du groupe Bolloré, Jean-Guy Le Floch dirige depuis quinze ans maintenant Armor Lux, marque puisant son inspiration dans les valeurs de la Bretagne tout en maintenant une production française.


Cette année, la campagne s’installe en Bretagne. À Quimper plus précisément, capitale d’Armor Lux. Les Jeunes Pop, l’UMP et le PS s’habillent là-bas pour défendre le made in France. « Ce sont des clients comme les autres, souligne le PDG Jean-Guy Le Floch. À travers cet acte commercial, ils nous font de la pub. C’est un exemple de ce que la politique aurait dû prôner depuis longtemps. » Car les collections Armor Lux sont fabriquées à Quimper dont la fameuse marinière, tube de la marque écoulé chaque année à 300 000 exemplaires.

Pourtant, lorsque cet ancien de Centrale reprend la société en 1997 ; le pari est loin d’être gagné. « Je n’avais pas d’argent. Les banques ont aidé à financer le rachat. Je n’avais pas le droit à l’erreur. À l’époque, le marché commençait à se mondialiser et mon premier objectif a été d’éviter les licenciements. » Quinze ans plus tard, la PME compte 550 salariés et quarante boutiques en France, mais « aucune à l’étranger. On a d’abord le territoire français à couvrir. Armor Lux est breton avant d’être une PME. Le territoire est essentiel pour sortir de la mondialisation et de la banalisation ». L’ancrage de la marque est si fort que Le Floch n’aurait pas vu « un non-Breton reprendre la société. Il aurait sacrifié les emplois sur l’autel de la rentabilité. » Et peut-être aurait-il succombé à cette banalisation faisant que le t-shirt H&M acheté ici est le même que celui acheté à l’autre bout du monde.


“Je veux qu’Armor Lux évite de tomber dans le fashion et dans les clichés véhiculés par la mode parisienne. ”

En même temps, celui qui voit son co-branding avec Colette comme « une consécration » s’intéresse peu à la mode. « Je ne la regarde pas. Je devrais, mais ici on vit en vase clos. Malgré tout, je veux qu’Armor Lux évite de tomber dans le fashion et dans les clichés véhiculés par la mode parisienne. » Ici, on n’achète pas de vêtement, mais on revendiquerait presque une philosophie. « Quand on achète un produit chez nous ; on a ensuite du mal à quitter la marque. Même si nous sommes sans surprises, cela prouve qu’il existe de beaux produits textiles. Notre clientèle veut du beau », poursuit celui qui définit « son boulot comme généraliste ». Néanmoins, on imagine la charge de travail pour assurer la pérennité ainsi que le développement de sa marque. « Des vacances ? Ça fait dix ans que je n’en ai pas pris. En même temps, je suis en Bretagne ; donc toujours en vacances ». À croire que pour Jean-Guy Le Floch, vivre et travailler en Bretagne, c’est un luxe qui n’a pas de prix.




14 septembre 1928

Naissance de sa mère.


25 décembre 1928

Naissance de son père.


9 novembre 1953

Naissance à Carhaix.


6 juillet 1969 Survie miraculeuse en mer, baie de Douarnenez.


26 décembre 1980 Son mariage.

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