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Karine Parquet, faiseuse d’histoires



Texte / Vincent Braud * Photo / © Marc Julienne / De Borée Publié dans le magazine Kostar n°94 - février-mars 2025


Elle est du genre à faire des histoires. Et vous allez adorer. Karine Parquet a franchi le pas : son premier roman, En Île *, sorti à l’automne, est un joli caillou blanc sur un chemin qui l’a menée de La Roche-sur-Yon à Nantes, en passant par Toulouse, Paris et Lannion.


« L’histoire m’a toujours passionnée… par ce qu’elle nous apprend des autres, par ce qu’elle nous apprend de nous. » Très jeune, au lycée, Karine se sent des envies d’écriture. Pour ses parents, pourtant, des études scientifiques, c’est plus sérieux. Alors, elle sacrifie un peu de temps à Sciences Po Toulouse avant d’opter pour le journalisme.  

On la retrouve, un peu plus tard, à Nantes, à France Bleu, à Hit West et puis à la rédaction en chef de Prun’. La radio pour une passionnée d’écriture ? « Ce qui m’a toujours intéressée, c’est la sonorité des mots… » Comme Flaubert, Karine a besoin d’entendre ce qu’elle écrit et « la radio est un très bel outil pour ça ». Lorsqu’elle écrit un scénario de BD ou un roman, elle a besoin de l’entendre à haute voix.


« La culture et le sport, dans les petites communes comme dans les quartiers des villes, ça contribue au lien social… »

« J’ai toujours écrit… », avoue celle qui co-dirige Billes en tête ** avec Alexandrine Cortez. Toutes deux animent des ateliers d’écriture et de philo pour petits et grands dans les écoles, collèges, lycées mais aussi les bibliothèques et médiathèques de la Région. Et c’est peu dire que la suppression des subventions à la culture de la Région Pays de la Loire menace ces ateliers.  

« La culture et le sport, dans les petites communes comme dans les quartiers des villes, ça contribue au lien social… », rappelle-t-elle volontiers.  

Cette activité de transmission passionne la jeune auteure mais aussi la jeune maman qu’elle est. « Aider des jeunes à écrire le scénario de leur BD, c’est une aventure pour eux comme pour moi… » Ce travail est aussi une histoire de rencontres, d’échanges et… de multiples déplacements. De quoi laisser un peu de temps pour une écriture plus personnelle ? « À un moment, j’ai eu envie de me poser, de prendre mon temps… » Et puis, le roman est une autre façon de rencontrer les gens. « Je crois que les personnages, je les portais en moi depuis très longtemps… »   

Ce temps, suspendu, le lecteur d’En île ne le regrettera pas. Le roman nous (re)plonge dans les années 30 à Belle-Île où vivent (ou survivent) Ida et Érik. Victimes consentantes, ou pas, de leur enfermement. Mais ça, c’est une autre histoire. À lire bien entendu.  


* En île, de Karine Parquet, éditions de Borée

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