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Kiddy Smile : “J’adore les gens overdressed !”


Interview / Matthieu Chauveau * Photo / Nico Bustos Publié dans le magazine Kostar n°66 - été 2019


Vous êtes quelqu'un de stylé, depuis quand faites-vous attention à votre look ?

Longtemps, j'ai été habillé par ma mère qui ne me demandait pas mon avis. J'ai commencé à soigner mon look quand j'ai eu mon premier job, dans le télémarketing, à 16 ans. J'ai pu m'acheter mes premiers vêtements, affirmer peu à peu mon identité.


Pensez-vous avoir le costume de l’emploi ?

Je ne crois pas. Dans la house music, les artistes portent souvent du noir. Alors que moi, j'en porte tous les jours mais jamais sur scène. Les couleurs, c'est quand même plus joli ! Et le noir est un peu plus dur à éclairer (sourire)…


Comment choisissez-vous votre costume de scène ?

Difficilement… J'ai plusieurs tenues de scène et elles sont toutes mes préférées ! Il faut que ça brille, que ce soit coloré, mais aussi qu'il y ait des éléments un peu dramatiques. Par exemple, un grand décolleté, un dos nu ou des jambes dénudées.


J'aime la liberté que la mode donne pour dire des choses sans avoir à les exprimer verbalement.

Quel rapport entretenez-vous avec la mode ?

J'aime la liberté que la mode donne pour dire des choses sans avoir à les exprimer verbalement.


Pensez-vous être à la mode ?

J'espère pas ! Parce que les modes passent et je n'ai pas envie de passer.


Être à la mode, c’est quoi pour vous ?

Ne pas la suivre, justement, et faire ce que l'on veut ! Personnellement, je ne me refuse rien.


Avez-vous déjà retourné votre veste ?

Retourner sa veste, c'est aller à l'encontre de ses principes pour suivre quelque chose de plus intéressant en termes de bénéfice. Je ne le fais jamais ! Par contre, je peux changer d'avis si on me présente une situation sous un angle que je n'avais pas envisagé.


Avez-vous déjà pris des vestes ?

Souvent ! Des "non" et des portes qui claquent au visage, c'est fréquent dans le métier d'artiste. J'ai dû persévérer pour réussir : avoir confiance en moi, en mon projet, en mon talent.


Qu’y a-t-il dans votre valise quand vous partez en tournée ?

Mon costume, ma petite enceinte pour écouter de la musique partout et un jeu de Uno. J'aime les jeux de cartes. C'est une façon simple de se retrouver avec les gens. Et ça me ramène à mon enfance. On n'avait pas assez d'argent pour acheter des consoles de jeux, donc on jouait aux cartes.

Je me suis retrouvé plusieurs fois en tenue de scène pour un simple cocktail !

Quel est le comble du chic ?

Être plus habillé que l'occasion ne le demande. J'adore les gens "overdressed", comme on dit en anglais. Les gens qui sont toujours à donf, "surhabillés". Ça a d'ailleurs longtemps été mon problème. Je me suis retrouvé plusieurs fois en tenue de scène pour un simple cocktail !


À qui voudriez-vous tailler un costard ?

À personne. Je préfère me concentrer sur les gens que j'aime bien, lancer des fleurs plutôt que tailler des costards.


Quelle personnalité voudriez-vous relooker ?

Personne. Je ne pense pas avoir une expertise qui me permette de dire que telle personne est mal habillée. Si les gens sont confortables et qu'ils s'apprécient, c'est très bien comme ça.


Qui rêveriez-vous de déshabiller ?

Je vais me permettre une spéciale dédicace. Je dirais Killian, un très bon ami nantais chez qui je viens souvent passer des week-ends. Juste avant Cannes, il m'a dit que "l'élégance n'était pas mon fort". Si je peux lui taper la honte dans un magazine de sa région, ce sera ma petite vengeance (rire) !


Votre premier tee-shirt de groupe ?

Un tee-shirt des Fugees. J'adorais ce groupe et tout particulièrement Lauryn Hill. Je devais avoir 12 ans. C'était un cadeau d'un cousin, un des premiers trucs que j'ai eu qui représentait quelque chose de ma personnalité.


Cabourg mon amour, Cabourg, 28 juin 2019

Astropolis, Brest, 6 juillet 2019

Les Escales, Saint-Nazaire, 27 juillet 2019

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