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Laurent La Torpille, touché coulé



Texte / Arnaud Bénureau * Photo / Tangui Jossic pour Kostar Publié dans le magazine Kostar n°32 - octobre-novembre 2012


À l’invitation du Château des ducs de Bretagne, Laurent La Torpille, artiste numérique installé à Nantes depuis trois ans, donne sa vision du naufrage de L’Austria, une des plus tragiques catastrophes maritimes du XIXe siècle.


La trajectoire de vie de Laurent La Torpille ressemble à celle d’une balle rebondissante. Elle part dans tous les sens. Sur son CV, on trouve pêle-mêle : un emploi de barman, du chômage, un bout de carrière dans le nucléaire, une prochaine collaboration avec Centrale Nantes… Quant à la rubrique parcours scolaire, elle est vide. Ni BEPC, ni bac. Le jeune quadra est un autodidacte. Ce qui ne l’a pas empêché, au milieu des années 90 du côté de Rouen – époque où La Torpille évoluait dans la musique – de mettre sur le cul le Groupe de recherches musicales, pas franchement réputé être impressionnable dans le domaine des musiques électroacoustiques. Il faut dire que ce fils unique mariait, avant un paquet de gens, musique et images en temps réel.

Aujourd’hui, il est nantais. « Avant, Rouen, c’était ma base. Mais, c’était relou. Je galérais et mourais à petit feu ». En arrivant en ville, qu’il connaissait pour avoir participé à Scopitone 2008, il reprend contact avec Cédric Huchet, le monsieur arts numériques du festival. De résidence en résidence, il a fait de Stereolux sa deuxième maison. C’est là-bas qu’il a pensé, imaginé et réalisé 13 septembre 1858, œuvre très librement inspirée de L’Incendie de l’Austria du peintre Eugène Isabey. En son temps, le naufrage a donné naissance « à des gravures à deux balles et des boulots très bien faits ». Pour avoir plongé dans l’univers né de l’imagination débordante de La Torpille, on classe son œuvre dans la deuxième catégorie. 13 septembre 1858 devrait faire date dans le volume 11 du festival dédié aux cultures électroniques et aux arts numériques.

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