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Vincent Delerm, interview recto/verso

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  • 20 sept.
  • 3 min de lecture

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Interview / Matthieu Chauveau * Photos / Astrid Karoual pour Kostar Publié dans le magazine Kostar n°97 - octobre-novembre 2025


Interview recto


6 années séparent votre nouvel album du précédent…  

J’ai fait de la photo, un film… Quand tu avances dans ta carrière, tu fais des albums moins souvent. Même les gens que j’adore, j’écoute toujours les 2-3 mêmes disques. Ça ne sert à rien de finir ta vie en ayant fait 59 albums !


Où est le piano-voix des débuts ?  

L’album est assez arrangé. On a commencé par les parties orchestrales, ce qui est rare. Le sujet imposait une certaine ambition orchestrale mais, en tournée, je suis seul sur scène, même si différentes astuces font que c’est comme si j’étais entouré…


Qui sont les personnes sur la pochette de votre disque ?  

Celles qui m’accompagnent dans la vie. Donc des gens que personne ne connaît, comme des potes de bahut. Il y en a aussi qui sont identifiées parce que quand tu es chanteur, tu en connais d’autres : Souchon, Jeanne Cherhal…


Vos chansons semblent plus graves qu’à vos débuts… L’âge ?  

Ça joue sans doute mais j’ai vite arrêté de mettre des chansons pour faire sourire dans mes disques. C’était un héritage de mes débuts dans les cafés-théâtres où il fallait capter l’attention des gens. Avec un côté presque stand-up. 


Quel est le style Delerm ?  

Vaste question, le style ! Je vise un côté émotionnel. Dans mes chansons, j’essaie de montrer que nos vies, dans ce qu’elles ont de plus normal en apparence, sont passionnantes. 


Vous dénotiez quand vous êtes arrivé au début des années 2000.  

J’avais le profil d'un mec qui sort de la fac de lettres et qui fait des chansons pour une micro-niche. Mais le premier album a super bien marché. Ça m’a d’ailleurs déstabilisé parce que, mon but, c’était surtout de m’inscrire dans la durée, avec des modèles plus discrets, comme Thomas Fersen. 


Delermien… Un qualificatif pour le père ou le fils ?  

Sans doute les deux, parce qu'on n'est pas dans des approches antinomiques. Il y a cette idée de célébrer ce qui est proche de nous. Je fais exprès de ne pas dire « les petites choses » parce que, finalement, notre environnement, c’est des choses qu’on peut placer très haut.  


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Interview verso


Le name dropping, un peu facile, non ?   

Un jour, mon amoureuse m’a demandé d’écrire sans name dropping, juste une fois pour montrer que je savais faire sans… Mais le name dropping crée tout de suite un univers mental fort. Tu fais allusion à un homme ou à une femme, et tu as directement l’image !


Vos fans vieillissent-ils avec vous ?   

Peut-être mais c’est un truc super fort parce que c’est souvent des gens qui sont là depuis mes débuts. Quand après un concert, je vais boire des coups, je reconnais des visages. Ce suivi-là est très précieux.


À vos débuts, vous avez parfois été caricaturé…   

Quand mon père a sorti La première gorgée de bière, son éditeur disait : ça va être génial, tout le monde va détester ! C’est un peu la page 2 des manuels des métiers artistiques : tu sais que tu vas prendre un bisou, puis un coup de trique.


Même pas agacé ?   

Si, dans les années 2000, il y avait cette mode de défoncer les artistes en promo à la télé. Avec une ironie genre un peu audacieuse, alors que les mecs étaient super protégés. On devait se forcer à trouver ça drôle. C’est pour ça que j’ai sorti mon journal pendant une chronique de Stéphane Guillon. Quand c’est fait par Thomas VDB, c’est plus drôle ! 


Peut-on écouter Delerm sans être abonné à Télérama ?   

C’est marrant parce que la première couv’ que j’ai faite de Télérama, c’était en 2011. Et le journal a reçu plein de courriers qui disaient : encore une couv’ avec Delerm !


Vos chansons sont pleines de souvenirs… C’était mieux avant ?  

La nostalgie, c'est le fait de regretter son passé. Je n'ai jamais été là-dedans. Les Filles de 1973, c'est pas une chanson qui dit : je veux refaire ma rentrée en seconde !


Une de vos nouvelles chansons fait référence à Madonna. Un vrai tube signé Delerm, c’est possible ?   

Déjà, je suis sur des tempos qui interdisent directement Energie 28 ou RTL 40. Je fais un truc à côté de la plaque depuis le début. Je trouve ça cool que des gens me suivent, que ce que je fais compte vraiment pour eux. Ça compte plus qu’un potentiel tube. 


Album La Fresque, Tôt ou Tard.

Grand-Théâtre, Angers, 3 octobre ;

La Bouche d’Air, Salle Paul Fort, Nantes, 2 au 4 décembre ;

Le Quartz, Brest, 16 janvier 2026.




1 commentaire


Klqrov
Klqrov
29 sept.

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