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The Limiñanas, portées disparues

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  • 18 sept.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 23 sept.


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Interview / Matthieu Chauveau * Photos / © Zazzo Publié dans le magazine Kostar n°97 - octobre-novembre 2025


Le duo a été célébré aux US avant de s’imposer comme une référence du rock psyché de ce côté-ci de l’Atlantique. The Limiñanas souffle ses 15 bougies avec Faded. Rencontre avec Lionel Limiñana, moitié du duo perpignanais, couple à la ville comme à la scène.


Comment est née l’idée de Faded, album concept autour des actrices oubliées ?  

En achetant plein de DVD. Au fur et à mesure qu’on re-matait, avec Marie et notre fils, des films aussi divers que ceux de John Landis, Carpenter, Spielberg… on s’est rendu compte qu’il y avait des actrices qui avaient complètement disparu des radars.


Comment cela s’est-il traduit en musique ?  

On a d’abord travaillé les instrumentaux. Puis on les a envoyés à des gens qu’on aimait bien : Bertrand Belin, Pascal Comelade… On s’est retrouvé avec une sorte de film à sketches à l’italienne, avec des personnes différentes qui traitent le même sujet. Par exemple, le point de vue new-yorkais de John Spencer n’a rien à voir avec celui de Rover.


“Le côté cinématographique, c'est l'envie de raconter une histoire.”

Quelque part, vous avez fait votre casting ?  

Depuis le début de The Limiñanas, on se paye le luxe d’avoir des invités, comme dans les disques de jazz ou de hip-hop. Le côté cinématographique, c’est aussi l’envie de raconter une histoire. Quand j’étais gamin, j’adorais me plonger dans les disques du Petit Ménestrel ou dans La chèvre de M. Seguin par Fernandel. Puis dans Melody Nelson. Mettre le casque sur les oreilles et être embarqué dans une histoire qui laisse place à l’imagination, ça nous plaît.


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Faded serait votre album le plus pop mais il reste rudimentaire dans son approche musicale. Brian Wilson est mort récemment. The Limiñanas, c’est une tout autre idée de la pop  ?  

Le magazine anglais Mojo nous a un jour proposé de faire une reprise des Beach Boys. Et je me suis rendu compte de la complexité des morceaux de Brian Wilson ! Ce que j’aime le plus au monde, c’est les chansons à 3 accords. Ça vient de la musique primitive américaine, du blues de John Lee Hooker, puis des Cramps, des Ramones… 


“La vie délurée, la dope, pour avoir pratiqué un peu il y a longtemps, j'ai vite compris qu'il ne fallait pas tomber dans ce piège.”

Il y a une reprise de Louie Louie dans l’album mais elle sonne surtout comme le groupe Suicide… Vous aimez jouer avec les références ?  

J’adore l’idée de les assumer. Louie Louie est ma chanson préférée depuis que je suis gosse. Et Suicide, ils ont beaucoup pompé aux 3 accords de Louie Louie ! On a eu l’autorisation de faire une version française de la chanson. Une première. On est super fiers de ça. 


Vous vivez toujours dans le même village, près de Perpignan. Pas très rock’n’roll, sur le papier…   

C’est le village où on a grandi. La partie dogmatique du rock’n’roll, la vie délurée, la dope, pour avoir pratiqué un peu il y a longtemps, j’ai vite compris qu’il ne fallait pas tomber dans ce piège. Dans notre maison, on gère la partie éditoriale, la préparation des disques, des concerts… On s’est organisé une sorte de vie en Do It Yourself total mais avec une vision globalement straight edge du truc !  


La Nouvelle Vague, Saint-Malo, 17 octobre.

Carnavalorock, Saint-Brieuc, 18 octobre.




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