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Le Comte, la preuve que les synthés ont une âme


Texte / Matthieu Chauveau * Photo / DR Publié dans le magazine Kostar n°55 - avril-mai 2017


On l’a découvert aux dernières Trans Musicales. Dans le brouhaha généralisé de la ville, Le Comte nous accueillait dans sa petite chapelle, entouré de ses synthés analogiques et de beaucoup, beaucoup de fils. Avec ses longs cheveux châtain clair et sa barbe fournie, le musicien pourrait être un cousin rennais d’Aphex Twin, le génie anglais de l’electronica. Musicalement, l’artiste se revendique plutôt d’Alessandro Cortini, le claviériste de Nine Inch Nails. « La musique que je fais, c’est celle qui sort naturellement quand je me mets sur mes machines. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai toujours ce réflexe de faire des choses très posées, épurées. » Peut-être parce qu’avant d’intégrer la sensation électro-pop Juveniles, Le Comte donnait dans le post-rock instrumental avec Monogram ? Aussi parce qu’à l’écoute de son EP, ironiquement nommé Chaleur et mouvement, on devine une sensibilité à fleur de peau. Sensibilité qui exclut le numérique : « Sur scène, je n’utilise pas d’ordi. Ce n’est pas un appareil que j’affectionne particulièrement et ça me permet de jouer des possibles imperfections, par exemple d’un léger désaccordage ». Car oui – on l’apprend – un synthé modulaire, ça s’accorde…

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