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Lenparrot, seul maître à bord




Depuis quelques mois, Romain Lallement, chanteur de Rhum for Pauline et musicien chez Pegase, se la joue solo sous le nom de Lenparrot. Et c’est une réussite.

Trop souvent, dans le monde de la pop music, fut-elle indépendante, les échappées en solitaire déçoivent… Parfois, cela donne aussi des choses magnifiques : l’affirmation d’un univers très personnel. Lenparrot, tout récent projet de Romain Lallement, appartient clairement à la seconde catégorie.

Pourtant, les choses n’étaient pas gagnées d’avance. « Le projet est né après une période difficile au sein de Rhum for Pauline. Suite au départ de l’ancien guitariste, j’ai arrêté d’écrire pendant près de deux ans. » C’est à l’été 2013 que Romain retrouve l’inspiration et accouche de morceaux à l’esthétique plus introspective, plus fragile : « Les gars de Rhum for Pauline m’ont dit que c’était de bonnes chansons, mais qu’elles déployaient un univers qui ne correspondait pas au groupe. » Le garçon se lance alors, comme un grand – qu’il est, du haut de ses presque deux mètres –, dans son projet personnel : « Mon premier concert en mars dernier, c’était un peu du karaoké de luxe ! Les morceaux étaient déjà mixés et je les balançais sur mon ordi, seul sur scène. » Il ne tarde donc pas à faire appel à Olivier Deniaud (ex-Hutchinson) pour l’accompagner au clavier.


“Quand, à 5 ans, ma mère m’a filé une cassette audio de Queen, j’ai su que je voulais devenir chanteur.”

Désormais duo sur scène, le projet Lenparrot n’est, fort heureusement, pas dénaturé. Toujours ce mélange inédit de R’n’B minimaliste « dénudé jusqu’à l’os », et de chant haut perché et émotif, presque glam : « Quand, à 5 ans, ma mère m’a filé une cassette audio de Queen, j’ai su que je voulais devenir chanteur. Je lui disais : quand je serai grand, je veux être Freddie Mercury ! » Pour l’heure, on affirmerait plutôt que Lenparrot est une sorte de Frank Ocean indie, ce qui est déjà beaucoup. Les Inrocks, qui ont adoré le premier titre divulgué sur le web, Les Yeux en Cavale, semblent d’accord... Et dire que tout cela est né d’une panne d’inspiration !


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