top of page
Rechercher

Louanges : “J'ai envie d'avoir un bon look.”


Interview / Matthieu Chauveau * Photo / Jean-François Sauvé Publié dans le magazine Kostar n°63 - décembre 2018-janvier 2019


Vous êtes quelqu'un de stylé, depuis quand faites-vous attention à votre look ?

J'essaie de l'être mais je n'ai jamais paniqué autour de la chose. Ça ne fait pas longtemps que j'ai un minimum de budget pour donner des moyens à ma vision : depuis que j'ai commencé Les Louanges, il y a deux ans.


Pensez-vous avoir le costume de l’emploi ?

Je me pose souvent la question, même musicalement. J'évolue à mi-chemin entre différents styles. L'autre jour, des gros rappeurs français m'ont écrit sur Instagram. Ils étaient chauds pour faire une collaboration avec moi, alors que je n'ai pas l'étoffe d'un gangsta pour deux sous !


Comment choisissez-vous votre costume de scène ?

Au début, je m'inspirais beaucoup de Leonardo diCaprio dans Roméo + Juliette. Pour la sortie de l'album, j'ai essayé d'être un peu plus urbain, plus "preppy", genre polo Tommy et jeans. C'est en progression !


Quel rapport entretenez-vous avec la mode ?

Quand j'arrive sur un "stage", j'ai envie d'avoir un bon look. Je vois donc la mode comme une nécessité. Dans le processus, ça me pèse un peu mais après, quand je vois des photos et que je "look" bien, je me dis que finalement, c'est "worth it" !


Pensez-vous être à la mode ?

Si vous me dites que je suis quelqu'un de stylé, c'est que j'ai quand même un peu réussi à l'être (rire).


Être à la mode, c’est quoi pour vous ?

C'est être assez sensible pour comprendre ce qui se passe autour de soi, mais aussi “avoir les couilles” d'y ajouter un petit accroc. Avec mes gros souliers Puma, je suis bien content. Genre Retour vers le futur : flashy avec plein de couleurs.


Avez-vous déjà retourné votre veste ?

Tout le temps ! Je suis quelqu'un d'indécis et je suis mon instinct. Je joue avec des musiciens super talentueux qui ont tous fait des études supérieures avancées, alors que moi je n'ai même pas mon DEUG de musique. Ma veste est donc réversible.


“En politique et sur tous les plans, les gens semblent tous vouloir se tailler un costard. Moi non.”

Avez-vous déjà pris des vestes ?

En arrivant à Montréal en 2016. Je viens de la région de la ville de Québec, j'avais un peu de reconnaissance. Je pensais que ça allait être facile mais j'ai pris une veste en pleine gueule, devant enchaîner les travaux manuels pour pouvoir payer mon loyer.


Qu’y a-t-il dans votre valise quand vous partez en tournée ?

Des tee-shirts blancs. C'est pratique, ça peut se mettre avec n'importe quoi. Une paire ou deux de souliers assez colorés pour contraster avec le reste. J'y mets aussi du "weed", maintenant légalisé au Canada. On peut même en demander dans les salles !


À qui voudriez-vous tailler un costard ?

En "québ", on dirait plutôt donner une volée ! Je n'ai de "beef" avec personne et tout le monde crie déjà trop fort partout. Comme si c'était la seule manière pour se faire entendre… En politique et sur tous les plans, les gens semblent tous vouloir se tailler un costard. Moi non.

Quel est le comble du chic québécois ?

La canadienne avec des poils d'animaux et une chemise à carreaux. Non, je blague… Pour être franc, le comble du chic québécois ne doit pas être si différent du vôtre. Nous sommes tous des occidentaux américanisés. Donc, je dirais le streetwear.


Le comble du mauvais goût québécois ?

On a aussi nos "rednecks" ou nos beaufs pour le dire en français... Le beauf québécois, c'est un peu la même chose que le beauf français mais la tecktonik n'a pas eu le temps de traverser l'Atlantique (rire).


Quelle personnalité voudriez-vous relooker ?

Mettre un "hoodie" à Macron ? Hum, c'est "poche" comme réponse ça… En vrai, j'ai envie de laisser les gens s'habiller comme ils veulent.


Qui rêveriez-vous de déshabiller ?

Ils ne sont pas de chez vous mais les deux rois de la pop belge, les deux frères et sœurs Roméo Elvis et Angèle, je les trouve bien "cute".


Vincent Roberge alias Les Louanges, la nouvelle sensation québécoise.

Album Je suis une panthère

bottom of page