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Métalobil, en pleine forme



Texte / Arnaud Bénureau * Photo / Tangui Jossic pour Kostar


Derrière Le Nid, l’immeuble Manny, la station Jean Prouvé ou encore le Gyrorama du lieu unique se cache Métalobil, société nantaise créatrice et conceptrice de formes, gérée par l’artiste-plasticien Freddy Bernard et l’architecte Matthieu Lebot.


Rendez-vous avait été pris au Blockhaus DY10, cœur historique de cette « boîte qui fait du sur-mesure compliqué. » Pour autant, l’histoire ne commence pas là. « C’est l’histoire de deux étudiants qui se rencontrent en buvant des coups ». Nous sommes au milieu des années 90. Freddy Bernard est aux Beaux-Arts. Matthieu Lebot, en archi.

Aujourd’hui, les voilà chefs d’entreprise. « Quand tu ne l’es pas au départ, tu ne le deviens jamais », explique Freddy. Malgré tout, leur « boutique » tourne à plein régime. Et dire qu’à l’heure des remerciements, il ne faudra pas blacklister Leroy Merlin. « Lorsque j’ai aidé Matthieu à monter son installation pour son diplôme sur le second œuvre, on a vidé Leroy Merlin. Le mec du rayon peinture-finition-décoration nous a ensuite rappelés pour qu’on lui fasse la signalétique de son rayon. On a trouvé des solutions intelligentes. On a même poussé le délire assez loin. C’est là que nous avons créé Concept Plastique ». Car oui, avant Métalobil, il y eu Concept Plastique. Mais c’est encore une autre histoire qui se poursuit depuis 2004 avec cette agence de design, de scénographie, de mobilier et d’ingénierie graphique. Un boulot d’artisans. « De vrais artisans. L’artisan est devenu le poseur d’un système mis au point par un groupe industriel. Quand on nous pose une question, on répond avec notre savoir-faire. Il y a une prise de risques et de l’expérimentation. »

“Quand on nous pose une question, on répond avec notre savoir-faire. Il y a une prise de risques et de l’expérimentation.”

Pour seul exemple de cette prise de risque, Le Nid. « On signe le chantier le 15 février. On le livre le 15 juin. » Et dire que le point de départ du sommet du Voyage à Nantes est un simple dessin de Jean Jullien. Les deux Vendéens d’origine ne sont toujours « pas préparés à gérer une entreprise », mais Bernard et Lebot continuent de « faire des formes avec ce que cela implique comme savoir-faire, comme culture. » Car le cœur du métier, c’est bien ça : la forme. « Cette question, poursuit Freddy Bernard, j’y pense tous les jours depuis l’âge de 15 ans. C’est quoi une forme ? » Métalobil a la réponse. Il suffit pour cela d’ouvrir grand les yeux sur leur travail.

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