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Mein Sohn William, William serein



Texte / Julien Coudreuse * Photo / Yann Peucat pour Kostar Publié dans le magazine Kostar n°29 - février-mars 2012


À seulement 26 ans, Dorian Taburet a décroché le jackpot indé en signant pour deux albums sur l’impeccable label Ici d’Ailleurs. Un contrat qui sonne comme une récompense méritée, vu le talent de notre nouveau chouchou rennais.


Les passions des parents peuvent laisser des traces sur leur progéniture. Dorian Taburet a ainsi hérité d’un prénom à prononcer à l’anglaise, clin d’œil de sa mère au Portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde. Restait à inventer la vie qui irait bien avec. Va pour un projet musical au nom improbable : Mein Sohn William.

Né à Brest, exilé à Rennes pour ses études de communication graphique aux Beaux-Arts, puis d’architecture, Dorian décide, une fois ces cursus achevés, de se consacrer à la musique. Il enchaîne ainsi une centaine de concerts, durant lesquels il exécute toutes les parties lui-même (guitare, clavier, batterie, qu’il sample à merci et matraque à coups d’effets bien sentis), jusqu’à la consécration discographique ces jours-ci. « J’ai la chance d’avoir un label, un tourneur, et d’autres structures - Ubu, Antipode, Jardin Moderne - qui me soutiennent. Si je veux essayer d’en vivre, c’est maintenant ».


“J’évolue sans contrainte. L’idée, c’est de prendre du plaisir.”

Cette chance, il ne la doit qu’à lui, et à sa créativité débridée. « J’évolue sans contrainte. L’idée, c’est de prendre du plaisir. » Un plaisir qu’il entend partager avec d’autres, aux aspirations similaires. Ainsi a-t-il confié l’enregistrement de son album à Antoine “Gratuit” Bellanger, et invité Carla Palone de Mansfield.TYA à y participer. « J’ai essayé d’apporter une richesse supplémentaire sur le disque. Ce n’est pas du tout le même travail que pour la scène. » Une approche raccord avec celle des groupes qu’il affectionne (Gablé, De Kift, Battles…), « qui produisent à la fois des beaux disques et ont une vraie présence scénique ». L’énergie qu’il déploie, son grain de folie manifeste, sa dextérité très do it yourself font de Dorian Taburet un performeur hors pair. Au parcours, à ce jour, exemplaire.

Ce jour-là, sur la scène de l’Ubu dans le cadre des dernières Trans, Mein Sohn William est en nage. Le one-man band fait valser la folk dans tous les sens. C’est bricolé, furieux, dansant. Le disque est plus posé. Quoi qu’il en soit, ce fils-là, on l’adopte direct.

Mein Sohn William (Ici d’ailleurs), sortie le 23 janvier.

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