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Oete : “Musicalement, j’espère bien créer la mode !”



Interview / Matthieu Chauveau * Photo / © Yann Orhan Publié dans le magazine Kostar n°84 - février-mars 2023



Vous êtes quelqu’un de stylé, depuis quand faites-vous attention à votre look ?

Depuis que je suis ado. Quand j’étais au lycée, à Amiens, j’allais beaucoup à Paris faire les fripes. Encore maintenant, je privilégie la seconde main. Mais ça mute tout le temps, comme un serpent. J’essaie de dépoussiérer mon style à chaque fois. Au début, j’étais sur du costume Paris La Défense. Puis, j’ai eu ma phase littéraire : salopette et Dr. Martens. Maintenant, je dirais que c’est un mélange de Vivienne Westwood, Céline et Jean-Paul Gaultier.


Pensez-vous avoir le costume de l’emploi ?

Ça dépend. Mais il n’y a plus vraiment de costume de l’emploi de chanteur. Chaque catégorie de musique a son style vestimentaire. Moi, c’est plutôt glam-pop.


Comment choisissez-vous votre costume de scène ? Faut-il forcément que ça brille, comme le sous-entend le titre de votre album Armes et Paillettes ?

Évidemment, la paillette est essentielle dans mon costume de scène. Je bosse avec une créatrice de costumes. On a cherché, essayé des choses sur scène, rectifié… Je voulais être une sorte de super-héros pailleté ! Je porte donc une cape à paillettes, un pantalon qui brille et des super boots. Pour écraser mes névroses.


Quel rapport entretenez-vous avec la mode ?

J’aime bien ça. Hier, je me disais justement qu’il me faudrait un styliste dans ma vie, et pas que pour la scène. Parce que j’adore la mode mais je déteste le shopping. Je ne me fringue donc qu’en seconde main. Dans les fripes, c’est très difficile de trouver ce que tu veux. Une pépite tous les 6 mois… Et sur internet, je me perds trop.


"La paillette est essentielle dans mon costume de scène. ”

Pensez-vous être à la mode ?

Je ne sais pas si je le suis mais j’essaie d’illustrer mes humeurs. C’est le plus important. Musicalement, j’espère bien créer la mode ! Comme s’il y avait deux pistes dans un club : une disco et une new-wave. Et moi, je fais une alliance des deux.


Avez-vous déjà retourné votre veste ?

Artistiquement, je suis suffisamment ouvert pour ne pas avoir à retourner ma veste. Mais c’est toujours bien de changer d’avis, de se chercher, de ne pas se mettre de limites, de carcan.


Avez-vous déjà pris des vestes ?

Jamais. Peut-être parce que j’ai trop peur de m’en prendre. Je suis Sagittaire, donc j’ai toujours un long temps d’analyse des choses. Après, je vois comment faire pour emprunter le chemin sans me prendre la veste. Ça, c’est l’ascendant vierge. J’essaie d’être un peu tactique dans mes approches.


Qu’y a-t-il dans votre valise quand vous partez en tournée ?

Des paillettes. Sur mes habits et même sur mon micro et mes câbles de guitare ! Si bien que quand je retire mes affaires de ma valise, ça brille de partout.


À qui voudriez-vous tailler un costard ? À personne ! Il ne faut pas tailler de costard. En 2023, ce n’est plus politiquement correct.


Quel est le comble du chic ?

Un col lavallière. J’en portais à une époque avec un porte-cigarette.


Le comble du mauvais goût ?

Les Birken-stock-chaussettes. Mais j’avoue que je pratique. Parce que quand j’arrive dans une salle et que je dois faire les balances, c’est le confort ultime. C’est juste un «fashion faux pas» (sourire).


Quelle personnalité voudriez-vous relooker ?

Roselyne Bachelot. Elle a toujours des styles improbables. Je crois que je m’amuserais beaucoup si je pouvais la relooker et elle n’hésiterait pas à tenter plein de trucs.


Qui rêveriez-vous de déshabiller ?

Comme un peu tout le monde : Timothée Chalamet !


Votre premier tee-shirt de groupe ?

The Beatles. J’avais 14 ans. C’était un tee-shirt gris très simple avec la tête des quatre, un peu en mode Andy Warhol. Mais je ne dirais pas la provenance. Allez si : pas une fripe mais H&M et j’en ai un peu honte.


Le Chabada, Angers, 3 mars. L’Ubu, Rennes, 16 mars. Stereolux, Nantes, 17 mars. Festival Bobital L’Armor à sons, 2 juillet.

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