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Olivia Ruiz : “Je cherche en permanence une inspiration dans les vêtements”



Interview / Matthieu Chauveau * Photo / © Charlotte Abramow Publié dans le magazine Kostar n°92 - octobre-novembre 2024


Vous êtes quelqu’un de stylée, depuis quand faites-vous attention à votre look ? 

J'ai une maman qui a toujours été une modeuse mais à petits moyens. Petite, elle montrait des photos de magazine à la couturière du village qui lui faisait des reproductions pour trois francs six sous ! Moi-même, vers 11 ans, je me souviens avoir repéré une chemise Jean-Paul Gaultier dans une vitrine. J'ai eu la chance d'être comprise par ma maman et après trois démarques de solde, elle me l’a payée pour pouvoir la porter à la fête locale… L'événement d'une vie. 


Pensez-vous avoir le costume de l’emploi ? 

Je ne sais pas… Là, je suis en tongs Havaianas dans un jean qui est quatre fois trop grand pour moi et un débardeur qui l’est tout autant. Mais quand il s'agit d'être en représentation, sans doute !


Comment choisissez-vous votre costume de scène ? 

En fonction des possibilités physiques qu'il me laisse. C'est mon corps qui me dit si c'est le bon vêtement. Dès que je le porte, soit il m'inspire, soit il ne m'inspire pas. Sur cette tournée, je porte un jean avec des franges et des strass et un haut de jogging bleu électrique. 


Quel rapport entretenez-vous avec la mode ? 

Je ne vais pas acheter Vogue ni passer des heures à regarder les tendances et les défilés mais je cherche en permanence une inspiration dans les vêtements.  


Dans votre nouvel album, La réplique, aux sonorités plus urbaines que les précédents, n’êtes-vous pas plus à la mode que jamais ?   

Je ne sais pas. J'ai toujours la sensation que mes disques sont des ovnis dans leur époque. Par exemple, le son de cet album, il était déjà là en 2009 dans une chanson comme Elle panique, arrangée par le rappeur canadien Buck 65. Mais je vis en 2024. J'écoute la musique qui se joue aujourd'hui et j’aime me nourrir de ce qui sort. 


“C'est mon corps qui me dit si c'est le bon vêtement.”

Avez-vous déjà retourné votre veste ? 

Je ne pense pas. Quand je regarde dans le rétroviseur, je me dis que je n‘ai jamais eu à me trahir pour mener mon propre chemin.


Avez-vous déjà pris des vestes ?   

Des tonnes mais ça ne m'a pas arrêtée. Souvent, ceux qui m'ont dit “non” ont fini par me dire “oui”. Je pense à quelqu'un que j’aime profondément, qui était mon premier patron de maison de disque. Je suis allée le voir une dizaine de fois avec mes petites chansons sous le bras et, lui, il écoutait gentiment parce qu'il en avait probablement marre de m'avoir sur le paletot. Quand je suis arrivée avec suffisamment de bonnes chansons, il a fini par me signer. C’était en 2001.


Qu’y a-t-il dans votre valise quand vous partez en tournée ?   

Beaucoup de choses ! Dans le tourbus, tout le monde essaie de se la refourguer parce qu’elle pèse une tonne. Elle a même un surnom : le sac-sac. On y trouve une énorme trousse à pharmacie, une trousse à maquillage bien fournie et des vêtements très décontract’ pour les après-concerts en festival.


Quel est le comble du chic ?   

Jane Birkin quand elle est en tee-shirt blanc et en jean foutraque, elle est sublime ! Le chic, la beauté, la classe, c'est finalement quelque chose qui est plus de l'ordre de l'énergie que du prix de la tenue ou de la renommée du couturier.


Le comble du mauvais goût ?   

Le trop. Quand j'avais 20 ans, je me permettais toutes les folies comme des robes Tsumori Chisato à 25 couches mais aujourd'hui je défends plutôt le less is more. Plus ça va, plus je préfère raconter une histoire avec mon visage et juste une tenue graphique et bien coupée mais qui ne prend pas trop de place.


Votre premier tee-shirt de groupe ?  

Le plus important a été celui des Têtes Raides, que je portais pendant toute la saison de la Star Academy. C’est grâce à ça que ce groupe, qui était mythique pour moi, m’a invité deux ans plus tard pour faire sa première partie au Bataclan !  


Festival Mots Zik sous les pins, salle polyvalente, Saint-Jacut-les-Pins, 8 novembre ;

Le Mem, Rennes, 22 novembre ;

Stereolux, Nantes, 27 novembre ;

Salle polyvalente, Laval, 28 novembre ;

La Carène, Brest, 6 décembre ;

Centre culturel Jacques Duhamel, Vitré, 10 janvier 2025 ;

Théâtre Le Dôme, Saumur, 16 janvier 2025 ;

Centre culturel Les Arcs, Queven, 7 février 2025.

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