Penelope Antena, à fleur de notes

Texte / Fabienne Ollivier * Photo / © Cyril Mathonier Publié dans le magazine Kostar n°89 - février-mars 2024

Avec son troisième album James & June sorti en automne, Penelope Antena livre son introspection amoureuse et musicale. Dates à venir dans l’Ouest. 

« Inclassable » pour la qualifier serait réducteur. Penelope Antena quitte la terre ferme pour regarder ce qui se passe dans son for intérieur, observer les méandres de sa rencontre amoureuse, sans suivre les chemins habituels. « J’ai été intarissable sur cet amour naissant et sur les doutes que ça peut amener. Faire confiance complètement à quelqu’un, ce n’est pas hyper naturel ! », confie-t-elle à propos de son album James & June paru cet automne (après avoir été accompagnée par la Carène à Brest). Mélodies tournoyantes, modulations de voix étonnantes… « Je raconte des histoires, donc je joue un peu tous les personnages ! Ce n’est pas conscient ou prémédité… J’aime l’originalité, je vais souvent chercher à faire quelque chose que je n’ai jamais entendu. »  

“Je suis une antenne. J’ai envie de transmettre…”

Depuis son berceau musical belge dans le jazz et la soul (une mère musicienne et un père producteur), Penelope Antena poursuit sa quête d’inspiration et avance quelque part entre James Blake, Frank Ocean et Bon Iver. Après quatre ans en quasi-autarcie dans une maison dans les bois pour son premier opus, elle se dirige ensuite vers la mer. Multi-instrumentiste, aussi à l’aise au piano qu’au chant (même en acoustique comme observée lors d’un showcase à Dialogues Musiques à Brest), elle fait tout toute seule, écriture et composition comprises. Une certaine liberté qui lui permet d’aller jusqu’au bout de ses idées sans interruption mais qui, parfois, lui pèse. « Cette année, je me suis fixée comme objectif d’aller revoir les gens. » Autre option : « Je suis une antenne. J’ai envie de transmettre… »  

Pour l’heure, une version deluxe de James & June est en préparation. Côté concerts, après la première partie de Chilly Gonzales le 31 janvier à l’Antipode à Rennes, ce sera le 29 mars à Stereolux à Nantes (soirée Le Beau Label) et le 22 mai à Superforma au Mans (première partie de Laake). « Un temps nécessaire à l’album de vivre et d’éclore ! »