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Pierre Niney, interview recto/verso




Interview recto

L’homme idéal, à qui ressemble-t-il ?

Comme l’amour, comme l’élégance, c’est très subjectif. C’est un concept difficile à définir tant il varie selon les attentes des gens.

Un homme idéal, c’est l’histoire de Mathieu qui va voir son destin basculer le jour où il va s’emparer du manuscrit d’un vieil homme venant de décéder… Quel manuscrit auriez-vous voulu voler ?

L’Odyssée d’Homère.

Les écrivains parlent du syndrome de la page blanche. Quel est l’équivalent pour un comédien ?

Ne pas trouver une scène avec un acteur, ne pas trouver le ton que l’on aimerait insuffler à une scène. Ce moment où en fait, le truc ne vient pas.

Est-ce facile d’incarner un personnage qui n’a pas de talent comme dans Un homme idéal ?

Au cinéma, on traite souvent de gens passionnés et talentueux. Là, Mathieu est passionné et nul. Les frères Coen traitent souvent de la figure du beautiful loser. Elle me plaît et est intéressante à jouer.

Sinon, votre César 2015 du meilleur acteur pour Yves Saint Laurent, où l’avez-vous mis ?

Je n’ai pas encore vraiment décidé, car je suis parti pour les États-Unis juste après la fête et sans repasser par chez moi. Je déciderai donc plus tard.




Interview verso

L’homme idéal, à qui ne ressemble-t-il certainement pas ?

Je pourrais vous citer une bonne liste de gars, à commencer par Jean-Marie Le Pen. Ça serait le numéro un de ma liste.



Qu’avez-vous pensé du Saint Laurent de Bonello ?

Qu’il était très différent du nôtre.

À qui auriez-vous remis le César 2015 du meilleur acteur ?

À Niels Arestrup pour l’ensemble de sa carrière.

Lorsque l’on reçoit une telle récompense, les vieux copains remontent-ils à la surface ?

Ouais. Une heure après les Césars, j’avais 271 textos. Et je vous rassure, ils n’étaient pas tous signés d’amis très proches.

En fait, vous n’êtes pas Pierre Niney, mais Pierre Niney de la Comédie-Française. Cela ne fait-il pas vieux jeu ?

J’ai toujours été admiratif des gens de cette troupe et je suis fier d’en faire partie et d’avoir le droit de porter cette particule un peu bizarroïde.

À l’issue de la cérémonie des César, vous avez twitté : « Je fais les films pour vous. Grâce à vous. Encore MERCI ». N’est-ce pas un peu hypocrite ?

Bah non, c’est pour cette raison que je me déplace dans les salles : pour voir les gens, pour voir leurs réactions… S’ils ne viennent pas dans la salle, moi, j’arrête de faire du cinéma. C’était donc, au contraire, une façon lucide de les remercier.

Avec un César en poche, le cachet augmente-t-il ?

Je vous le dirai bientôt. Car pour l’instant, je ne sais pas.


Un homme idéal Un film de Yann Gozlan

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