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PING, le grand atelier



Texte / Arnaud Bénureau * Photo / Tangui Jossic pour Kostar Publié dans le magazine Kostar n°40 - avril-mai 2014

Depuis 10 ans, PiNG explore les pratiques numériques qui évoluent à la vitesse grand V. Les Nantais ralentissent le temps pour défendre la culture libre et dessiner les contours d’un laboratoire citoyen ouvert à tous.

Une maille à l’endroit, une maille à l’envers. Ce soir-là, en poussant la porte de la Plateforme C, atelier de bricolage 2.0 initié, porté et piloté par l’association nantaise, nos envies de voyeurisme geek ont été refroidies en d’un coup. Car oui, on était bien en train d’assister à un cours de tricot. Un peu plus loin, une jeune femme installée devant une imprimante 3D s’apprêtait à réaliser un porte-savon. « Au niveau des clichés, ça va mieux, souligne Thomas Bernardi, chef de projets à PiNG. Ça fait d’ailleurs longtemps que je ne me suis pas fait traiter de geek ».


“Notre démarche consiste à ouvrir le capot pour que tous les curieux puissent comprendre et s’approprier l’environnement qui les entoure.”

En explorant les pratiques numériques, PiNG s’intéresse au quotidien, car « le numérique est partout. Notre démarche consiste à ouvrir le capot » pour que tous les curieux puissent « comprendre et s’approprier l’environnement qui les entoure ». Telle est la définition de la culture libre qui n’est « pas qu’une problématique de barbus ». Et dans cette démarche, l’imprimante 3D est « un produit d’appel. Tout le monde veut voir cet objet, continue Julien Bellanger également chargé de projets. Elle nous permet d’attirer des gens vers un endroit où ils vont échanger ». Cet endroit, c’est le Fablab, fréquenté par un public multiple. Avec cette vitrine, PiNG va moins prêcher dans le désert nantais où personne ne sait trop où les ranger. Et si PiNG était un acteur culturel d’un nouveau genre. De celui où la culture du Do It Yourself ne serait pas un argument marketing, mais bel et bien une pratique citoyenne ouverte à tous.


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