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Praa, woman in the mirror


Texte / Antonin Druart * Photo / Joan Casanelles pour kostar Publié dans le magazine Kostar n°63 - décembre 2018-janvier 2019


Tubes icôniques clipés, précocité impressionnante issue d'un berceau mélomane fécond, empirisme musical... On ne sait pas quand Praa aura droit à son expo au Grand Palais mais elle emprunte une voie tracée par des empreintes de souliers vernis marchant à reculons vers la lune, des dalles s'illuminant sur son passage.


On grossit les traits pour rendre hommage à Michael Jackson, l'une de ses idoles, mais son destin s'annonce très prometteur. Naissance à Valence, pour suivre ensuite le mouvement des parents à Lorient. Marion a douze ans et s'inscrit au conservatoire, pour se spécialiser dans le chant lyrique et le gospel, elle qui fredonne et crée des spectacles depuis son tout jeune âge. Un an après, elle fait partie des précurseurs des vidéos Youtube et Dailymotion en postant des reprises de Clapton et consorts. Devenue Mayer, Marion se produit dans les bars dès quinze ans, puis intègre le Same Old Band, qui jouera (déjà) aux Trans et aux Vieilles Charrues. Aiguisant son registre folk en affûtant ses textes et ses compositions, Marion Mayer jouera aussi en première partie d'Arthur H, entre autres.


Un R'n'B résolument moderne piochant dans le meilleur du groove et de l'électro.

Mais elle ne compte pas en rester là, saisissant vite les limites du rite guitare sèche voix, et décide de passer de l'acoustique à l'analogique. C'est à Rennes qu'elle rencontre son Quincy Jones à elle, en la personne de Julien Vignon, AKA Timsters. À eux deux, ils créent le son de Praa, un R'n'B résolument moderne piochant dans le meilleur du groove et de l'électro, qu'elle joue en live accompagnée d'une poignée de musiciens expérimentés. L'écriture s'abreuve d'observation du réel autant que de références cinématographiques, pour se muer en message universel sur la place de la femme dans notre société, la volonté de se réaliser, et l'amour aussi. Praa porte-parole ? « Je porte ma parole en tout cas. » L'alchimie prend si bien qu'elle est repérée pour jouer au Reeperbahn d'Hambourg, festival défricheur, équivalent allemand de nos chères Trans Musicales. De son passage à L'étage, elle confie « avoir plus hâte que peur. Pas que ce soit passé, mais hâte d'y être. Je me sens prête. » Hâte partagée.


Praa Lauréate sélection Fair 2019.

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