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Simon le Moullec, prison break



Du haut de son jeune âge et armé de ses expériences en tant qu’élève à la fameuse école du TNB, Simon le Moullec affiche des convictions sans faille lorsqu’il s’agit de définir la direction artistique de son dernier projet. 

Il faut dire que l’enjeu est grand, puisque le metteur en scène embarque aujourd’hui dans son sillage sa toute récente compagnie (Les Éclaireurs, créée en 2016) et le très beau texte de Samuel Gallet, amené de manière tout à fait inédite sur une scène de théâtre. Dans ce récit inspiré du Lysistrata d’Artistophane, la grève du sexe qui a originellement pour dessein de faire cesser la guerre entre les hommes n’est plus engagée par des femmes. Trois prisonniers-comédiens, participant à un atelier de théâtre, entendent incarner ces figures antiques et peut-être modifier l’issue de la fable, à défaut de pouvoir changer leur statut de condamnés. 


Une adaptation qui permet au créateur d’ouvrir des débats ensommeillés en donnant la parole à ceux qui ne l’ont que rarement, voire jamais.

On notera que le Nantais connaît bien l’univers carcéral, pour l’avoir découvert et expérimenté aux côtés de Christine Le Tailleur pendant plusieurs années, lors d’ateliers réalisés à la Centrale pénitentiaire pour femmes de Rennes. La fiction et la réalité trouveraient-elles ici leur point de chute ? Oui, mais pas seulement, puisque cette adaptation permet aussi au créateur d’ouvrir des débats ensommeillés en donnant la parole à ceux qui ne l’ont que rarement, voire jamais. Une manière d’amener au plateau un maximum de sincérité et d’engagement, et une occasion d’observer de quelle manière la nouvelle génération, auteur comme metteur en scène, se montre capable et désireuse de se serrer les coudes. 

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