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Tiny Scalp, back to the roots



Texte et Photo / Matthieu Chauveau Publié dans le magazine Kostar n°37 - octobre-novembre 2013


Après cinq ans d’existence et une formation en perpétuelle évolution, les folkeux de Tiny Scalp s’apprêtent à enregistrer leur deuxième EP, loin des conditions de home recording de leurs débuts.


2008, c’est l’année de la sortie du premier album de Fleet Foxes, un disque qui allait remettre les chemises à carreaux à la mode, et surtout nous rappeler la force cosmique d’un certain folk américain, riche en mélodies et harmonies vocales célestes. 2008, c’est aussi l’année de la rencontre, à Nantes, de Richard, Guillaume et Étienne. Découvrant, ébahis, la musique des Fleet, ils se décident à former un groupe pour le moins éloigné de leurs références musicales initiales.

Richard, le chanteur, fan ultime des Pixies et ex-batteur de groupe noise et métal : « Je voulais délaisser un peu la batterie, les trucs acérés, violents. Je voulais faire quelque chose de plus porté sur l’émotion, sur les textes. » L’échalas blond à lunettes, sous l’égide de son pote Guillaume, découvre alors tout un pan de la musique américaine jusque-là plus ou moins ignoré (The Byrds, Buffalo Springfield, Crosby, Stills, Nash & Young) et s’y plonge éperdument. Un premier EP enregistré à la maison avec les moyens du bord, puis une formation scénique enrichie d’un batteur, d’un bassiste et d’un banjoïste, Tiny Scalp prend peu à peu son envol.


La musique du groupe prend toute sa dimension sur scène où la voix claire et assurée de Richard dialogue formidablement avec les orchestrations généreuses et les chœurs moelleux du groupe.

Loin des redondances d’un folk lo-fi vaguement dépressif et pas toujours inspiré, la musique du groupe prend toute sa dimension sur scène où la voix claire et assurée de Richard dialogue formidablement avec les orchestrations généreuses et les chœurs moelleux du groupe.

C’est cette dimension scénique impressionnante que Tiny Scalp va tenter de recréer en studio : « La musique a évolué. Elle s’est enrichie et, individuellement, on a progressé. Il y a des instruments en plus : l’autoharp, le trombone, le banjo. » On imagine déjà des gamins de vingt ans découvrant ce disque et se plongeant à leur tour à corps perdu dans la folk music américaine toujours rutilante des sixties.


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